Un tribunal ougandais a pris une décision importante en ordonnant au gouvernement d’indemniser les victimes des crimes de guerre commis par Thomas Kwoyelo, commandant de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA).
Chaque victime recevra jusqu’à 10 millions de shillings ougandais (environ 2 740 dollars). Kwoyelo, un commandant intermédiaire de la LRA, a été condamné à 40 ans de prison en octobre pour des crimes graves, notamment meurtre, viol, réduction en esclavage, torture et enlèvement. Puisqu’il n’est pas en mesure de payer les réparations, le tribunal a imputé cette responsabilité au gouvernement, soulignant que l’ampleur de ses atrocités montre l’incapacité de l’État à protéger ses citoyens. Sous la direction de Joseph Kony, la LRA a terrorisé le nord de l’Ouganda pendant près de deux décennies.
Le tribunal ougandais a également accordé une indemnisation supplémentaire en espèces, variable selon les cas, pour indemniser les victimes d’autres préjudices causés par Thomas Kwoyelo, tels que la destruction de biens et le vol. Cette décision s’inscrit dans le contexte plus large des atrocités commises par l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), un groupe rebelle fondé à la fin des années 1980 pour renverser le gouvernement ougandais.
Sous la direction de Joseph Kony, la LRA a terrorisé le nord de l’Ouganda pendant près de deux décennies, commettant des actes de violence extrêmes : viols, enlèvements, mutilations de membres et de lèvres et meurtres brutaux avec des armes rudimentaires.
Vers 2005, sous une pression militaire accrue, la LRA s’est retirée dans les jungles du Soudan du Sud, de la République démocratique du Congo et de la République centrafricaine, où elle a continué à commettre des atrocités contre les civils. Bien que leurs activités aient considérablement diminué, des éléments dispersés de la LRA, dont Kony, seraient toujours en fuite dans ces régions.
Kwoyelo a été capturé par l’armée ougandaise en 2009 dans le nord-est du Congo. Son procès a duré longtemps devant le système judiciaire ougandais avant qu’il ne soit finalement condamné en août de l’année dernière. Sa peine de 40 ans de prison constitue un grand pas en avant vers l’obtention de justice pour les victimes de la LRA.
Par : Arlette Ngo Nlénd / Afrique Première Tv