Au Ghana, une nouvelle loi fait sensation. Mercredi, la Cour suprême a rejeté deux recours contre la loi. Cela signifie que la loi peut désormais être mise en œuvre par le président actuel, Nana Akufa-Ado.
La loi, adoptée par le parlement ghanéen en février, est considérée comme la plus stricte d’Afrique. Elle prévoit des sanctions sévères, telles que trois ans de prison pour les personnes LGBT et jusqu’à 10 ans pour ceux qui promeuvent l’homosexualité.
L’impulsion en faveur de cette loi est venue d’une coalition de dirigeants chrétiens et musulmans traditionnels du pays. Cela a déçu la communauté LGBT et ses partisans.
Mais cela pourrait aussi avoir des conséquences pour le pays. Si la loi est adoptée, le Ghana pourrait perdre 3,8 milliards de dollars de financement de la Banque mondiale. De plus, le Fonds monétaire international pourrait refuser un prêt indispensable de 3 milliards de dollars. Ceci est particulièrement préoccupant dans la mesure où le Ghana est actuellement confronté à une crise économique.
Les institutions de Brettons Wood font du chantage aux Etats africains qui sont dans la dynamique du respect des traditions et valeurs africaines.
Il reste à voir comment la nouvelle administration du pays réagira à cette situation.
Par : Daniella Aka / Afrique Première Tv