La visite du nonce apostolique à Yaoundé sous tension, suites aux déclarations des évêques du Cameroun.

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Le lac municipal de Yaoundé.

Le gouvernement camerounais prend des mesures pour calmer le débat public déclenché par les récentes déclarations des dirigeants religieux sur la situation politique et sociale du pays, alors que le pays se dirige vers une élection présidentielle en octobre.

Après la déclaration du porte-parole du gouvernement le 7 janvier, le ministre de l’Administration territoriale a abordé le sujet le 8 janvier en rencontrant le nonce apostolique, Mgr José Avelino Bettencourt, représentant du pape au Cameroun.

Paul Atanga Nji veut que tout le monde sache que les relations entre Yaoundé et le Vatican sont « excellentes ». Le ministre de la Communication a également souligné qu’il n’y a pas de conflit entre le gouvernement et les groupes religieux.

Le gouvernement camerounais ne veut pas d’une Église rebelle en cette année électorale, surtout dans un pays où l’Église joue un rôle important dans la vie des citoyens.

Une déclaration des évêques camerounais est attendue le 11 janvier. L’archevêque de Douala, sur RFI, a qualifié d’« irréaliste » la candidature potentielle de Paul Biya à un huitième mandat, le 25 décembre dernier.

Lors d’un sermon le 29 décembre, l’évêque de Ngaoundéré s’est prononcé contre les souffrances du peuple camerounais et la répression contre ceux qui veulent s’exprimer.

À la veille du Nouvel An, l’évêque de Yagoua est allé encore plus loin en disant : « Même si le Diable prend le pouvoir au Cameroun, voyons ce qui se passera ensuite ».

Cela a également suscité une réaction de la part du ministre du Travail, Grégoire Owona, membre du parti au pouvoir, qui a appelé au « calme ».

Une déclaration des évêques du Cameroun est attendue le 11 janvier, à l’issue de leur 48e séminaire à Buea.

Par : Arlette Ngo Nlénd / Afrique Première TV

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