La communauté urbaine de Yaoundé sévit une nouvelle fois contre les vendeurs ambulants et promet des sanctions à quiconque enfreindrait les règles. Il y a dix jours, on annonçait qu’à compter de ce lundi 20 janvier, les vendeurs ambulants seraient interdits dans plus de 15 endroits de la capitale camerounaise. Cette décision ne plaît pas aux propriétaires de petites entreprises.
Depuis plus de 35 ans, Salomon vend des sculptures aux passants depuis son kiosque situé sur la route du marché central de Yaoundé, au Cameroun. Le père de sept enfants occupe cet espace par nécessité. « Le maire avait relocalisé les sculpteurs à l’arrière, mais tout le monde n’a pas été relocalisé », constate-t-il.
Comme lui, des milliers de personnes gagnent leur vie grâce aux petits commerces qui occupent les trottoirs et les routes principales de la ville de Yaoundé.
Au marché de Mokolo, les vendeurs ambulants se sentent abandonnés par les autorités. « Il y a des mamans, des papas qui se battent… Si on arrête ça, je ne pense pas qu’on y arrivera », estime l’un d’eux. « Je vends des boulettes de viande. Comment puis-je louer un magasin avec quel argent ? » demande un troisième.
A la communauté urbaine de Yaoundé, ils soulignent la nécessité de dégager les trottoirs et poussent les vendeurs à exercer leurs activités dans des endroits appropriés.
« A Mokolo Elobi, il y a un nouvel espace où la construction est terminée. A Etoudi, il y a un marché qui existe, mais les gens choisissent d’occuper l’espace public », assure Dominique Mbassi, responsable de la communication et des relations publiques de lacommunauté urbaine de la ville de Yaoundé.
Certaines voix de l’opposition se sont élevées contre ces expulsions. Mais la communauté urbaine n’acceptera aucun retard… Amendes, confiscation de biens et destruction de biens sont les sanctions prévues par le règlement.
Par : Arlette Ngo Nlénd / Afrique Première TV