La République démocratique du Congo a décidé de fermer son espace aérien à tous les avions civils et étatiques immatriculés ou basés au Rwanda, mercredi 12 février. Selon l’Agence de Presse Congolaise, ces avions ont une interdiction formelle de survoler ou d’atterrir sur le territoire de la République Démocratique du Congo en raison de l’insécurité liée au conflit armé. Cette mesure touche particulièrement les opérations de Rwandair, la compagnie aérienne nationale rwandaise.

Sur les cartes mondiales du trafic aérien, les avions en provenance de Kigali, au Rwanda, font désormais un détour pour éviter d’entrer dans l’espace aérien congolais. Dans la soirée du mardi 11 février, un avion reliant la capitale rwandaise à destination de Londres, au Royaume-Uni, a dû modifier son plan de vol pour se conformer à l’interdiction de survol ou d’atterrissage qui s’applique désormais à tous les avions immatriculés ou basés au Rwanda. En conséquence, l’avion a atterri à l’aéroport d’Heathrow avec plusieurs heures de retard.
Mercredi 12 février, d’autres vols de Rwandair au départ de Kigali vers Libreville au Gabon ou Lagos au Nigeria ont également dû faire un détour pour éviter l’espace aérien congolais. À chaque fois, les passagers concernés sont arrivés à destination avec plusieurs heures de retard près de deux heures pour ceux à destination de Libreville, plus de trois heures pour ceux à destination du Nigeria. Pour les compagnies aériennes concernées, l’interdiction de survoler le territoire congolais a des conséquences financières car elle les oblige à étendre leurs routes et à payer un supplément pour le carburant. Néanmoins, Rwandair a simplement reconnu cette décision en minimisant les conséquences.
Par : Daniella Aka / Afrique Première TV