Cette année, le Carême et le Ramadan se chevauchent certains jours. Le Carême a commencé le 14 février et se terminera le 28 mars, alors que les musulmans entament leur jeûne de 29 ou 30 jours le 11 mars.
Avez-vous jeûné pendant le Ramadan pour la première fois cette année ou l’année dernière ? Pour les amis d’enfance Seydou et Alphonse, cela signifie qu’ils vont devoir changer leurs habitudes, notamment leur rituel du vendredi soir du dîner chez Seydou avec un délicieux plat de couscous de mil à la viande appelé « thiéré ».
« Quand je pense avoir manqué ce rassemblement de couscous pendant plus d’un mois, ça fait mal », dit Alphonse, l’air très sérieux. Il observe le Carême et ne peut pas manger de viande le vendredi.
Seydou le rassure : « Mais au moins tu peux manger autre chose, et boire quand tu veux. C’est la soif qui rend mon Ramadan difficile.
Ces deux amis, qui jeûnent tous deux selon leur religion, parlent de leurs expériences. Cela montre comment leurs religions ont différentes manières de pratiquer le jeûne.
Les origines du jeûne chez les chrétiens…
À l’époque, les chrétiens commençaient à jeûner pendant 40 jours, une période appelée Carême. C’est à ce moment-là que de nombreux chrétiens se souviennent des événements qui ont conduit à la mort de Jésus-Christ, ce qui est très important dans le christianisme.
Les chrétiens pensent que ce jeûne représente le moment où Jésus est allé dans le désert pour prier et jeûner pendant 40 jours avant de mourir sur la croix.
Pendant le Carême, les chrétiens réfléchissent à leurs actes et demandent pardon. Ils se préparent à célébrer la résurrection de Jésus à Pâques, qui a lieu juste après la fin du Carême.
… Et chez les musulmans.
Le Ramadan est un mois spécial pour les musulmans, c’est comme leur version du Carême pour les chrétiens. Pendant cette période, ils jeûnent du lever au coucher du soleil, ce qui signifie qu’ils ne mangent pas, ne boivent pas, ne fument pas et n’ont pas de relations sexuelles pendant la journée. C’est le moment pour les musulmans de réfléchir, d’être gentils, patients et de renforcer leur relation avec Allah. Tout comme la façon dont les chrétiens renoncent à la viande le vendredi et limitent leur consommation alimentaire pendant le carême. Les deux traditions se concentrent sur l’autodiscipline et la croissance spirituelle. Le Ramadan est également le moment où les musulmans croient que les premiers versets du Coran ont été révélés au prophète Mahomet. C’est un temps de prière, de charité et de connexion avec leur foi.
Pendant le Carême et le Ramadan, les gens sont encouragés à réfléchir, méditer et prier. Les croyants sont encouragés à se rapprocher de Dieu, à réfléchir à leur relation avec Lui et à rechercher une purification spirituelle.
Partage et charité :
Le Carême et le Ramadan mettent tous deux l’accent sur la générosité et le partage avec ceux qui sont moins fortunés. Les gens sont encouragés à être gentils avec ceux qui sont dans le besoin, ce qui contribue à renforcer les liens communautaires et la solidarité.
Quelle différence entre le Carême et le Ramadan ?
Durée et horaire :
Le Carême dure 40 jours, commençant le mercredi des Cendres et se terminant le dimanche de Pâques. Les croyants chrétiens ne jeûnent pas le dimanche. D’autre part, le Ramadan dure un mois lunaire, soit 29 ou 30 jours, selon le calendrier lunaire islamique.
Type de jeûne :
Bien que les deux traditions impliquent le jeûne, leurs pratiques diffèrent. Le jeûne pendant le Ramadan est le quatrième des cinq piliers de l’Islam, qui constituent la base de la manière dont les musulmans doivent vivre leur vie.
Les autres piliers sont la déclaration de foi, la prière cinq fois par jour, le don à la charité (zakat) et le pèlerinage à la ville sainte de La Mecque une fois dans sa vie.
Le jeûne pendant le Ramadan vise à encourager la réflexion spirituelle.
Les musulmans prennent un repas avant l’aube appelé suhoor.
Pendant la journée, ils ne sont pas censés manger ni boire quoi que ce soit – y compris de l’eau – ni avoir de relations sexuelles jusqu’au coucher du soleil, lorsqu’ils rompent leur jeûne avec un repas du soir appelé iftar.
Certains musulmans ne sont pas obligés de jeûner pendant le Ramadan. Cela inclut les femmes enceintes ou allaitantes, les femmes en période de règles, les personnes malades, celles dont la santé serait compromise par le jeûne et les personnes qui voyagent. Au lieu de jeûner, ils peuvent soit jeûner le même nombre de jours plus tard, soit nourrir une personne pauvre.
Pendant le Carême, les chrétiens sont censés accomplir des actes de pénitence, comme jeûner et s’abstenir de certains aliments. Dans une interprétation stricte, le jeûne n’est requis que le mercredi des Cendres et le Vendredi saint. Ceux qui jeûnent peuvent manger un repas principal chaque jour.
En plus du mercredi des Cendres et du Vendredi Saint, l’abstention de viande est obligatoire tous les vendredis. Les poissons et les animaux à sang froid sont cependant autorisés.
À l’exception du Vendredi Saint et du Mercredi des Cendres, l’abstention peut être remplacée par des activités spirituelles comme lire la Bible, aller à l’église, prier le Rosaire ou accomplir des actes de charité comme rendre visite aux malades ou donner aux pauvres.
Importance théologique :
Les deux périodes ont des significations théologiques différentes pour leurs adeptes. Le Carême commémore les 40 jours de jeûne de Jésus dans le désert et prépare les fidèles à la célébration de Pâques, tandis que le Ramadan souligne le lien entre les musulmans et les autres religions : « Le jeûne vous est prescrit comme il a été prescrit à ceux qui vous ont précédés, afin que vous pouvez atteindre la piété » (Coran 2/183) et marque la révélation du Coran au Prophète Mahomet : « Le Coran a été révélé pendant le mois de Ramadan. C’est une guidance pour l’humanité ; une preuve claire de guidance et de critère » (Coran 2/185).
Par : Arsène de Bangweni
Article illustratif des deux réligions principales, je dirais soeurs.
Tout à fait ! Il y a pas grande différence. Par ailleurs les divisions et haines sont entretenues par les hommes suite à l’ignorance.