Le groupe rebelle du Front patriotique pour la libération, dit non à l’exploitation pétrolière nigérienne.

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Ce pipeline, long de près de 2 000 kilomètres, sert à transporter le pétrole d’Agadem au Niger jusqu’au port de Sèmè-Kpodji au Bénin. Ce pétrole est important pour les économies des deux pays, car ils travaillent avec la China National Petroleum Corporation (CNPC) et la société chinoise Wapco. Le groupe rebelle a ciblé l’oléoduc dans le désert pour arrêter l’acheminement du pétrole vers le port de Cotonou. Ils veulent annuler un prêt de 400 millions de dollars promis au gouvernement de Niamey par le partenaire chinois. Si leurs demandes ne sont pas satisfaites, ils menacent de perturber davantage d’installations pétrolières à l’avenir. Le pipeline risque désormais de faire l’objet de nouvelles attaques.

Le 12 juin, six soldats nigériens qui gardaient l’oléoduc ont été tués lors d’une attaque menée par des bandits armés, selon l’armée nigérienne. C’était la première fois qu’une telle attaque se produisait contre cette infrastructure. Le FPL a été créé en août 2023 après le renversement du président Mohamed Bazoum par l’armée le 26 juillet et est toujours retenu captif. Mahamoud Sallah avait déclaré avoir pris les armes pour exiger la libération du président déchu et le rétablissement de la légalité constitutionnelle. Il avait menacé de faire sauter des installations, notamment pétrolières, à Agadem.

Le 14 mai, le groupe rebelle a revendiqué une attaque contre une position militaire à Séguédine, près de la frontière libyenne. Depuis, les rebelles du FPL profèrent des menaces contre les autorités militaires. Ingérence étrangère Les autorités nigériennes ont levé le 14 juin l’immunité du président déchu Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’État militaire en juillet 2023. Les récents coups d’État militaires au Niger, au Burkina Faso et au Mali, trois anciennes colonies françaises, ont accusé les gouvernements précédents de se soumettre aveuglément à la France avant de tourner le dos à Paris et de se rapprocher récemment de Moscou.

Ces trois pays ont annoncé fin janvier qu’ils quittaient la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), organisation qu’ils estiment contrôlée par la France. Ils ont déclaré que leur décision de partir était définitive. Les dirigeants du Niger, du Burkina Faso et du Mali ont évoqué l’ingérence des puissances étrangères, l’absence d’aide de la CEDEAO dans la lutte contre le terrorisme et les sanctions qui nuisent à leurs pays pour justifier leur décision.

Par : Haby Coulibaly / Afrique Première

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