La société française vient d’acquérir de nombreux projets hydroélectriques dans la région des Grands Lacs et au Malawi. Ils ont acquis une grande partie d’une centrale électrique en Ouganda, où Total travaille sur un énorme projet pétrolier.
TotalEnergies vient de faire une grosse affaire en Afrique de l’Est ! Dans un communiqué publié le mardi 30 juillet 2024, le géant pétrolier a annoncé qu’il a signé un accord avec la compagnie norvégienne Statec. Grâce à cet accord, TotalEnergies obtient « 100% de sa filiale SN Power ».
Ce nouvel accord inclut des parties dans deux projets en cours au Rwanda et au Malawi, produisant respectivement 260 MW et 360 MW d’électricité. Mais ce qui est vraiment intéressent, c’est le barrage de Bujagali en Ouganda, dont TotalEnergies vient d’obtenir 28,3% des parts.
Le barrage de Bujagali a une puissance de 250 MW, ce qui en fait l’une des plus grandes centrales de la région. Il fournit plus d’un quart de l’électricité dont l’Ouganda a besoin. C’est super important pour un pays qui dépend principalement de l’énergie hydraulique. En 2023, 82% de l’électricité en Ouganda provenait de l’hydroélectricité, selon l’autorité de régulation de l’électricité.
Le PDG de Total, Patrick Pouyanné, est ravi de se lancer dans l’hydroélectricité en Ouganda, un pays où ils ont aussi un gros projet pétrolier en cours. Ce projet, annoncé en 2022, prévoit le forage de 419 puits dans l’ouest du pays, dont certains dans le parc naturel des Chutes Murchison, une zone riche en biodiversité.
Cependant, ce projet pétrolier est vivement critiqué par des associations environnementales et des défenseurs des droits humains. Un oléoduc de près de 1 500 kilomètres est prévu pour transporter le pétrole depuis les gisements du lac Albert jusqu’au port de Tanga en Tanzanie.
Total a récemment acheté une entreprise pétrolière, mais ils disent qu’ils veulent aider l’Afrique à utiliser plus d’énergies propres. Ils ont prévu de construire une centrale hydroélectrique au Mozambique d’ici 2031. Ils veulent aussi réduire leur empreinte carbone et produire plus d’électricité propre d’ici 2050.
D’autres grandes entreprises pétrolières comme Shell ont du mal à investir dans les énergies renouvelables. Shell a abandonné des projets d’éoliennes car ils n’étaient pas assez rentables. Ils ont même dû payer une grosse amende pour annuler un contrat. Cela signifie que ces entreprises investissent de moins en moins dans des énergies propres. Par exemple, BP a réduit ses investissements dans les énergies bas-carbone de 30% à moins de 10% en seulement un an. Shell a également réduit ses investissements dans les énergies propres.
Par : Vanessa Ndomè / Afrique Première Tv