Six membres de la Force du Progrès, un groupe affilié au parti UDPS au pouvoir, ont été condamnés à mort jeudi 8 août. Ils ont été reconnus coupables de divers délits, notamment d’appartenance à une organisation criminelle et de tentative d’assassinat, par le tribunal de Kinshasa-Gombe. Cela s’est produit après qu’ils ont expulsé de force des personnes d’un immeuble et attaqué la résidence de l’ancien président Joseph Kabila. Sur les 65 personnes impliquées dans cette affaire, 49 ont été déclarées non coupables.
Photo de Kinshasa Gombe, la capitale du Congo.
Parmi les six personnes condamnées à mort figure Ngandu Wa Ngandu Kennedy, également connu sous le nom de « pare-balles ». Il est l’un des dirigeants de la Force du Progrès, que l’opposition considère comme une milice du parti au pouvoir. Dans une vidéo diffusée lors du procès, on le voit menacer d’expulser les occupants de la résidence de Joseph Kabila à Kinshasa.
Selon la plaignante, représentée par Olive Lembe Kabila, l’épouse de l’ancien président, « pare-balles » était présent avec ses hommes lors de l’attaque de la résidence. Le même jour, ils ont participé à une autre opération d’expulsion liée à un conflit foncier, à quelques centaines de mètres seulement de la résidence de l’ancien président.
Ils ont été reconnus coupables d’appartenance à une organisation criminelle et de tentative d’assassinat, ainsi que de vol et de destruction malveillante. En outre, ils ont été condamnés à payer un franc congolais symbolique, comme le demandait Olive Lembe Kabila.
Une dizaine d’autres prévenus ont été condamnés à des peines de prison allant de cinq à dix ans.
Depuis plusieurs années, les organisations de la société civile et les partis d’opposition alertent sur les agissements de certains jeunes affiliés au parti au pouvoir.
Le procureur avait requis la peine de mort pour tous les prévenus ayant participé à ce mouvement violent. L’avocat de la défense se félicite du jugement du tribunal de Kinshasa-Gombe mais envisage de faire appel pour « acquitter les condamnés à mort ».
Par : Daniella Aka / Afrique Première Tv