Les autorités namibiennes ont empêché un navire transportant une cargaison militaire à destination d’Israël d’accoster dans ce pays d’Afrique australe. L’Afrique soutient traditionnellement la Palestine.
La Namibie a refusé l’entrée à un navire soupçonné de transporter des armes à destination d’Israël, comme le rapporte le journal namibien New Era le 27 août. Le MV Kathrin, parti du Vietnam, a demandé l’autorisation d’accoster à Walvis Bay avant de se diriger vers la Méditerranée via le détroit de Gibraltar, puis vers Israël. La ministre namibienne de la Justice, Yvonne Dausab, a déclaré que le navire avait été arrêté parce qu’il transportait « des matières explosives destinées à Israël ». Elle a déclaré : « La Namibie respecte son obligation de ne pas soutenir ou être complice des crimes de guerre israéliens, des crimes contre l’humanité, du génocide et de son occupation illégale de la Palestine ».
Une enquête policière a révélé que le navire transportait effectivement des matières explosives pour Israël, et le ministre a souligné que le blocus était conforme au droit international et à la position politique de la Namibie sur la Palestine. Des groupes de défense des droits de l’homme ont averti que la Namibie aurait pu être impliquée dans d’éventuelles violations des droits de l’homme si elle avait autorisé le navire à accoster. L’ONG namibienne Economic and Social Justice Trust (ESJT) a salué cette décision, Herbert Jauch déclarant : « Nous sommes heureux que notre gouvernement ait décidé de respecter le droit international et de ne pas se rendre complice du génocide ».
L’Afrique soutient depuis longtemps la Palestine. De nombreux pays d’Afrique, comme l’Algérie, la Tunisie, le Sénégal, l’Angola et le Mozambique, ont ouvertement déclaré leur soutien à la Palestine, à l’exception de la Namibie. Le continent a demandé à plusieurs reprises aux Nations Unies d’aider la Palestine. En décembre dernier, l’Afrique du Sud, voisine de la Namibie, a porté plainte contre Israël devant la Cour internationale de Justice, l’accusant d’avoir commis un génocide contre les Palestiniens à Gaza.
Israël a nié ces accusations et a poursuivi ses opérations militaires à Gaza et en Cisjordanie, ignorant les ordonnances du tribunal. Le 24 mai, le tribunal a ordonné à Israël d’arrêter immédiatement ses opérations militaires à Rafah, car elles mettaient en danger les civils palestiniens. Le 28 mars, le tribunal a également ordonné à Israël de fournir une aide humanitaire d’urgence à Gaza, où la famine devenait un problème sérieux. En janvier, le tribunal a exhorté Israël à faire tout son possible pour prévenir le génocide et autoriser l’aide humanitaire à Gaza.
Par : Vanessa Ndomè / Afrique Première Tv