Le Premier ministre burkinabè a évoqué le souhait de son pays d’intégrer les BRICS lors d’une rencontre avec l’ambassadeur de Russie le 23 septembre dernier. Il espère que cela aidera le Burkina Faso à concurrencer les économies occidentales. L’objectif est d’avoir un système commercial international plus équitable en réduisant la domination du dollar et de l’euro.
Photo du Premier ministre burkinabè Apollinaire Kyelem de Tambèla en réunion avec l’ambassadeur russe Igor Martynov à Ouagadougou le 23 septembre.
Le Premier ministre a expliqué que le Burkina Faso souhaite rejoindre les BRICS, un groupe de pays composé du Brésil, la Russie, la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud, qui souhaitent travailler ensemble sur le plan économique. Ce souhait a été exprimé lors d’une rencontre avec l’ambassadeur de Russie au Burkina Faso. En juin 2023, le Burkina Faso et les BRICS ont signé un accord de coopération couvrant des domaines comme l’économie, la santé, l’éducation, les infrastructures, les transports, l’industrie, le commerce, les mines, l’énergie, les sports, la culture, la technologie et le tourisme.
Cette annonce intervient alors que le Burkina Faso et la Russie se rapprochent économiquement. La rencontre avec l’ambassadeur de Russie avait pour objectif de préparer les prochaines Journées économiques du Burkina Faso qui se tiendront à Moscou du 8 au 11 octobre. Ces journées sont destinées à explorer des partenariats avec des investisseurs étrangers potentiels pour aider le Burkina Faso à se développer.
Le Premier ministre burkinabè estime que le choix de Moscou est une bonne décision car les deux pays partagent une vision politique similaire et entretiennent un partenariat fort sur les plans diplomatique, militaire et économique. Apollinaire Kyelem de Tambèla considère ce partenariat comme une voie à double sens. « Notre objectif n’est pas seulement de renforcer la présence économique de la Russie au Burkina Faso, mais aussi de renforcer la présence économique du Burkina Faso en Russie », a-t-il déclaré. Le chef du gouvernement souhaite également établir une ligne de communication directe entre les deux capitales.
L’ambassadeur Igor Martynov a évoqué le projet de construction d’une centrale nucléaire civile au Burkina Faso, approuvé par le président Ibrahim Traoré en août dernier. Le diplomate s’est réjoui de cette rencontre positive et fructueuse, affirmant que « nous sommes sur la même longueur d’onde en ce qui concerne nos approches en matière de coopération bilatérale ». Le Burkina Faso espère rejoindre le groupe des BRICS, qui se compose actuellement de neuf pays. L’Afrique du Sud y a adhéré en 2011, deux ans après la création du groupe. En 2024, l’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie et l’Iran en sont également devenus membres. L’organisation a ensuite été rebaptisée BRICS+.
Par : Ali Habib Camara / Afrique Première Tv