Depuis mercredi 20 novembre, les camionneurs camerounais refusent de franchir la frontière centrafricaine et de livrer des marchandises à Bangui. Cette manifestation a débuté après la mort d’un de leurs collègues conducteurs sur la route la semaine dernière. Les transporteurs camerounais ont appelé à l’aide leur Premier ministre, et le ministre camerounais des Affaires étrangères, Lejeune Mbella Mbella, s’est rendu à Bangui pour remettre un message au président Faustin Archange Touadera.

Les détails de cette tentative d’apaisement des tensions ne sont pas clairs, mais les autorités centrafricaines enquêtent sur les circonstances de ce décès. L’équipe d’enquête s’est rendue sur les lieux juste après l’incident et y est restée environ une heure et demie, selon son rapport.
Selon le rapport, des paramilitaires russes escortaient un convoi de camions depuis la frontière lorsqu’ils ont été attaqués près de la ville de Boali. Les assaillants n’ont pas été identifiés.
De nombreux syndicats camerounais des transports imputent directement la mort de leur collègue aux éléments russes.
Dans un communiqué, le ministre centrafricain des Transports, Gontran Djono Ahaba, a présenté ses condoléances à la famille du chauffeur et à tous les chauffeurs routiers. Il affirme qu’assurer la sécurité des chauffeurs et des marchandises circulant sur le corridor Douala-Bangui est une priorité absolue pour le gouvernement centrafricain.
Les syndicats de chauffeurs s’indignent des problèmes persistants sur cette route, même s’ils paient une redevance de convoi de 25 000 francs CFA par trajet et par camion. Ils se plaignent également du harcèlement des forces de sécurité censées les protéger.
Le corridor Douala-Bangui constitue la principale voie d’approvisionnement de la capitale de la République centrafricaine. Il importe beaucoup de biens, notamment du carburant et de la nourriture, du Cameroun.
Par : Arlette Ngo Nlénd / Afrique Première Tv