Kamel Daoud, écrivain franco-algérien, s’exprime après avoir reçu le prestigieux prix Goncourt pour son roman Houris. Un mois seulement après avoir remporté le prix, une controverse a éclaté en Algérie lorsqu’une femme nommée Saâda Arbane l’a accusé d’avoir utilisé son histoire sans sa permission comme base pour son roman. Daoud nie ces accusations et estime que la femme est manipulée par le gouvernement algérien.
Dans une déclaration publiée dans le magazine français Le Point, Daoud défend son œuvre, affirmant qu’il n’y a aucun lien entre la tragédie personnelle de cette femme et le personnage principal de son roman. Il souligne que Houris est une œuvre de fiction et non une biographie, et vise à faire la lumière sur les événements tragiques de la guerre civile algérienne dans les années 1990 autrement appelés la décennie noire.
Saâda Arbane affirme avoir partagé son histoire avec l’épouse de Daoud, qui aurait alors violé le secret médical. Cependant, Daoud affirme qu’il n’y a aucune preuve de cela dans son roman. Il estime que le véritable problème est le silence qui entoure les atrocités de la guerre civile, et il se sent attaqué pour avoir mis ces problèmes en lumière.
Daoud exprime son espoir qu’un jour l’Algérie affronte son passé et s’oriente vers un avenir meilleur, libéré de la haine et de la dictature. Il estime que les véritables ennemis sont ceux qui ont perpétré la violence pendant la guerre, et non les écrivains comme lui.
Par : Ali Habib Camara / Afrique Première Tv