Au procès de l’affaire Martinez Zogo, du nom de l’animateur et directeur de la radio Amplitude FM assassiné en janvier 2023 à Yaoundé, le tribunal militaire a rejeté toutes les objections soulevées par la défense ce lundi lors des dernières audiences, avant de préciser les infractions qui sont retenues contre l’accusé.

L’audience a duré moins d’une heure, juste le temps pour le juge militaire de rejeter les objections soulevées par la défense, objections jugées prématurées et infondées par le tribunal. Les avocats de la défense ont évoqué des irrégularités de procédure, telles que des perquisitions sans mandat à des heures inappropriées et l’absence de procès-verbaux de ces perquisitions.
Le tribunal s’est appuyé sur ce qu’il qualifie de « simples erreurs matérielles », suite aux omissions constatées dans l’ordonnance de renvoi d’octobre dernier, pour préciser les infractions retenues contre les accusés.
Pour l’accusé Justin Danwe, chef du commando présumé qui a kidnappé et torturé l’animateur Martinez Zogo, les délits retenus sont les suivants : complicité d’arrestation et de détention, complicité de torture, complicité de meurtre et violation des instructions. Jean-Pierre Amougou Belinga, propriétaire du groupe privé l’Anecdote, propriétaire de la télévision Vision 4, et Léopold Maxime Eko Eko, ancien directeur de la Direction des recherches extérieures (DGRE), sont accusés de complicité de torture.
Les parties disposent d’un délai de 48 heures à compter du lendemain du prononcé de ce jugement pour faire appel. L’affaire a été ajournée au 2 décembre 2024.
Par : Arlette Ngo Nlénd / Afrique Première Tv