Anicet Ekane, figure de proue de la politique camerounaise s’éteint dans les grippes des autorités à Yaoundé.

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Anicet Ekane, leader du parti UPC-Manidem décédé hier dans une cellule du SED.

Selon l’avocat, son client avait été privé pendant plusieurs jours de son extracteur d’oxygène ainsi que de ses visites régulières chez son pneumologue. Au micro d’Africanews, Me Ngouana Ulrich Juvénal évoque les derniers échanges qu’il a eus avec lui.

« La dernière fois que nous avons vu Anicet Ekane, c’était mardi dernier. Il avait l’air très affaibli, sa voix était presque inaudible. Il nous a quand même dit qu’il devait absolument consulter son pneumologue », explique l’avocat.

Arrêté à Douala le 24 octobre puis transféré à Yaoundé, Anicet Ekane était détenu au Secrétariat d’État à la Défense (SED). Pour Cyrille Rolande Bechon, coordinatrice de l’ONG New Human Rights, sa mort illustre une grave dérive en matière de droits et libertés au Cameroun.

« Le combattant Anicet Ekane était en détention arbitraire depuis plus de 30 jours. La détention administrative est une pratique qui ne peut être expliquée ni acceptée au regard des engagements internationaux du Cameroun », affirme-t-elle.

Le parti UPC-Manidem parle, lui, d’un « crime d’État ». Il exige que toute la lumière soit faite sur les conditions de détention et les circonstances exactes du décès. Il demande également que les responsabilités soient établies et que toute personne impliquée dans ce qu’il qualifie de violation des droits humains réponde de ses actes.

Par : Vanessa Ndome / Afrique Première TV

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