Après le naufrage du navire transportant des migrants sur la côte de Mbour, le capitaine du bateau s’est rendu à la police.

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Photo d’une embarcation de fortune transportant des migrants vers les îles Canaries en Espagne.

Cheikh Sall, le propriétaire et capitaine du bateau, s’est rendu lundi, a indiqué à l’Associated Press Amadou Diop, le préfet de district. Le bilan du chavirage s’élève désormais à 26 morts, a annoncé mardi la marine sénégalaise sur la plateforme sociale X.

Le petit bateau de pêche a quitté dimanche après-midi la ville de Mbour, à environ 80 km au sud de la capitale Dakar, en direction de l’Europe avant de chavirer à quelques kilomètres au large des côtes.

Ces dernières années, le nombre de migrants quittant l’Afrique de l’Ouest via le Sénégal a considérablement augmenté, nombre d’entre eux fuyant les conflits, la pauvreté et le manque d’opportunités d’emploi. La plupart d’entre eux se dirigent vers les îles Canaries, un archipel espagnol au large des côtes de l’Afrique de l’Ouest, qui sert de tremplin vers l’Europe continentale.

Depuis le début de l’année, plus de 22 300 personnes sont arrivées aux îles Canaries, soit une augmentation de 126 % par rapport à la même période de l’année dernière, selon les statistiques du ministère espagnol de l’Intérieur.

Le mois dernier, l’armée sénégalaise a signalé avoir arrêté 453 migrants et passeurs au cours d’une opération de patrouille de 12 jours le long de la côte. Plus de la moitié des personnes arrêtées étaient des ressortissants sénégalais, selon l’armée.

En juillet, un bateau transportant 300 migrants, pour la plupart originaires de Gambie et du Sénégal, a chaviré au large des côtes mauritaniennes. Plus d’une douzaine de personnes sont mortes et au moins 150 autres sont toujours portées disparues.

La route atlantique entre l’Afrique de l’Ouest et les îles Canaries est l’une des plus meurtrières au monde. Même s’il n’existe pas de bilan exact faute d’informations sur les départs d’Afrique de l’Ouest, l’association espagnole de défense des droits des migrants, Walking Borders, estime que les victimes se comptent par milliers pour cette seule année.

Les navires migrants qui se perdent ou rencontrent des problèmes disparaissent souvent dans l’Atlantique, certains dérivant pendant des mois jusqu’à ce qu’ils soient retrouvés dans les Caraïbes et en Amérique latine, ne transportant que des restes humains.

Par : Line Ndiaye / Afrique Première Tv

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