Selon plusieurs sources citées par le New York Times et Axios, le Mossad aurait posé une bombe dans la chambre du leader du Hamas pour l’éliminer. L’engin explosif a été installé deux mois à l’avance et a été activé par des agents des renseignements israéliens depuis le sol iranien.

Le Mossad, le service de renseignement israélien, aurait truqué la chambre du chef du Hamas, située dans un complexe géré et protégé par le Corps des Gardiens de la révolution islamique. La bombe a explosé à distance, tuant le chef du Hamas et un garde du corps. L’explosion s’est produite la veille de l’annonce de l’assassinat du leader, le 30 juillet. Initialement, le Hamas avait affirmé que le leader avait été tué lors d’une frappe aérienne israélienne depuis un pays tiers. Les agents du Mossad ont utilisé des appareils de haute technologie et l’intelligence artificielle pour déclencher la bombe à distance après avoir confirmé la présence du chef dans la pièce.
Une bombe aurait été posée des semaines à l’avance, selon des sources de deux médias américains. Israël, qui n’a pas reconnu sa responsabilité dans cet assassinat, n’en a informé les autorités américaines et les autres gouvernements occidentaux qu’après l’opération. L’article du New York Times mentionnait que Ziad al-Nakhala, le chef du Jihad islamique, se trouvait dans la même résidence que le chef du Hamas, ce qui suggère une planification précise du ciblage de Haniyeh. Si ces détails sont vrais, cela signifierait que le scénario d’un missile envoyé par l’armée de l’air israélienne et évitant la défense anti-aérienne iranienne pour frapper le cœur de la capitale iranienne n’est pas exact.

Plusieurs sources ont déclaré au New York Times que les préparatifs avaient pris des mois pour surveiller le complexe et cacher l’engin explosif. Le New York Times a également noté que l’assassinat du leader politique du Hamas ressemblait beaucoup à l’assassinat du scientifique nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh, en 2020, qui nécessitait une arme similaire. Les funérailles d’Ismael Haniyeh ont eu lieu à Téhéran le 1er août devant une foule immense. Le 2 août, le leader politique sera enterré au Qatar, où il vivait depuis 2017.
Par : Arsène Bangweni / Afrique Première Tv