Athlétisme : la coureuse sud-africaine Caster Semenya est de retour devant les tribunaux (CEDH) pour se battre pour son droit de concourir.

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« Aujourd’hui est un grand jour dans mon parcours en tant qu’être humain et athlète. Il m’a fallu beaucoup de temps pour en arriver là », a déclaré Caster Semenya dans un communiqué publié par ses avocats. « En 2009, je suis montée sur la plus haute marche du podium aux Championnats du monde à Berlin juste après un test sexuel, sachant que le monde jugeait mon corps et remettait en question mon genre. Depuis 15 ans, j’ai persévéré avec dignité face à d’oppression », a-t-elle poursuivi, exprimant sa confiance avant l’audience.

Spécialiste du 800 m, champion olympique en 2012 et 2016, champion du monde en 2009, 2011 et 2017, la Sud-Africaine se bat depuis des années contre les règlements de World Athletics, la fédération mondiale d’athlétisme. Depuis son premier titre mondial, Caster Semenya suscite des débats dans le monde de l’athlétisme car elle produit naturellement beaucoup d’hormones mâles (androgènes), qui peuvent augmenter la masse musculaire et améliorer les performances.

Être un athlète peut coûter très cher, surtout quand on n’a même plus le droit de concourir. Caster Semenya, une célèbre coureuse, a été interdite de course en raison de son taux élevé de testostérone. World Athletics a établi une règle selon laquelle les athlètes comme elle doivent prendre des médicaments pour réduire leur taux de testostérone s’ils veulent courir contre des femmes. Même si Caster n’est pas d’accord avec cette règle, elle a porté son affaire devant les tribunaux et a gagné. Mais maintenant, le tribunal réexamine son cas avec davantage de juges, et la décision finale pourrait prendre beaucoup de temps.

Toutes ces choses juridiques coûtent beaucoup d’argent à Caster. Elle n’a plus pu courir depuis 2023 et a dû demander des dons pour l’aider à payer ses avocats. Son équipe juridique a estimé que les frais de justice pourraient s’élever à environ 170 000 euros. C’est une somme d’argent folle, c’est pourquoi ils ont demandé l’aide du public. Finalement, le tribunal a accordé à Caster 60 000 euros pour couvrir une partie de ses dépenses. Le parcours de la championne olympique a été difficile, mais elle n’abandonne pas.

Par : Barsene Saint Paul / Afrique Première

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