Dans le contexte actuel du mondialisme, où des puissances comme l’Occident, la Russie, la Chine, l’Inde, ou encore l’Iran influencent les systèmes politiques, économiques et culturels mondiaux, une réflexion s’impose. Ces nations, porteuses de leur propre vision du progrès, entreprennent souvent d’unifier le monde sous leurs perspectives, sans prendre le temps de comprendre les spécificités des autres régions, notamment l’Afrique.

L’Afrique, avec ses riches traditions culturelles, spirituelles et sociales, offre un patrimoine unique souvent sous-évalué par ces acteurs. Les puissances développées, en quête d’imposer leurs visions du monde, oublient que la lumière qu’elles prétendent apporter doit d’abord être nourrie par une compréhension profonde des « ténèbres », c’est-à-dire des réalités complexes et méconnues qu’elles cherchent à transformer.
Apprendre avant d’imposer

La culture africaine, enracinée dans des siècles de sagesse, enseigne l’harmonie avec la nature, la spiritualité communautaire et une gestion collective des ressources. Ces principes, souvent en opposition aux valeurs individualistes du néolibéralisme ou du capitalisme débridé, pourraient enrichir un monde à la recherche de solutions aux crises écologiques, économiques et sociales.
Par exemple :
- Spiritualité : Les religions traditionnelles africaines, souvent méprisées, prônent un respect sacré pour la vie et les éléments naturels. Cette spiritualité pourrait inspirer un modèle de développement plus durable.
- Culture et savoirs : Les traditions orales africaines, qui valorisent l’écoute et la mémoire collective, offrent une alternative précieuse à la domination écrasante des récits écrits et numériques.
- Mode de vie : Contrairement aux perceptions simplistes, les sociétés africaines montrent des exemples de résilience, d’adaptabilité et d’innovation communautaire face aux défis modernes.
La civilisation n’est pas toujours ce que l’on croit
Les pays dits « développés » considèrent souvent leurs modes de vie comme la norme, reléguant les autres à un statut de « sous-développement ». Mais si la civilisation était autre chose que la technologie et l’industrialisation ? Si elle résidait dans des valeurs d’humanité, d’équilibre et de solidarité que l’Afrique préserve depuis des générations ?
Les puissances mondiales auraient bien plus à apprendre de l’Afrique qu’à lui enseigner. Les systèmes africains de justice réparatrice, les mécanismes sociaux de résolution de conflits, et les modèles économiques basés sur l’entraide sont des exemples sous-explorés.
Un appel à la réciprocité

Le mondialisme ne doit pas être un processus unilatéral. Pour construire un avenir véritablement inclusif, il est essentiel que les puissances mondiales apprennent à écouter, observer et comprendre l’Afrique avant de prétendre l’éclairer.
« Celui qui veut dispenser la lumière doit connaître les ténèbres qu’il est amené à éclairer. » En d’autres termes, il ne s’agit pas d’imposer une vision, mais de dialoguer avec humilité, car dans les « ténèbres » de l’inconnu résident souvent des trésors de sagesse.
L’Afrique, loin d’être une terre à conquérir ou à sauver, est un foyer de connaissances qui, si elles sont valorisées, peuvent éclairer non seulement le continent, mais le monde entier.
Par : Freedy Gapoun