Un nouveau rapport de l’ONU, présenté par António Guterres et coordonné par ONU Femmes, montre que davantage de femmes meurent dans les zones de conflit, ce qui est vraiment préoccupant.
Ce rapport intervient 24 ans après la résolution 1325, qui visait à protéger et impliquer les femmes dans les processus de paix.
Plus de 600 millions de femmes et de filles sont touchées par les conflits armés, soit une augmentation de 50 % au cours des dix dernières années, selon l’ONU.
Le nombre croissant de décès dus à la guerre et à la violence contre les femmes est dû au non-respect des lois internationales censées protéger les femmes et les enfants pendant les conflits.
António Guterres a déclaré que les droits pour lesquels les femmes se sont battues sont menacés en raison de la violence croissante.
Les femmes ne sont pas incluses dans les négociations de paix, avec une représentation inférieure à 10 % en moyenne, en raison des structures patriarcales dominantes.
En comparaison, les dépenses militaires mondiales ont atteint 2 440 milliards de dollars en 2023, soit bien plus que le petit montant de financement destiné aux organisations qui défendent les droits des femmes, soit seulement 0,3 % de l’aide annuelle.
Des chiffres alarmants montrent que la proportion de femmes tuées a doublé cette année, que les violences sexuelles liées aux conflits ont augmenté de 50 % et que les violations graves contre les filles ont augmenté de 35 %.
Sima Bahous d’ONU Femmes a exprimé sa tristesse face aux terribles situations auxquelles les femmes sont confrontées en Afghanistan, à Gaza, au Soudan et dans d’autres zones de conflit.
ONU Femmes met en garde contre les conséquences de cette « guerre contre les femmes » : sans actions politiques fortes et sans investissements supplémentaires, il sera difficile de parvenir à une véritable paix.
Par : Gaëlle Villeneuve / Afrique Première Tv