Le ministre libyen du Pétrole et du Gaz et son chef de cabinet ont été arrêtés, mercredi 7 août, soupçonnés de corruption. Cette arrestation a été effectuée en réponse à un mandat d’arrêt émis par le procureur général de Tripoli, Al Seddik al-Sour.
Photo de Tripoli, la capitale libyenne en reconstruction.
Il y a eu beaucoup de controverses après que le bureau du procureur a publié une déclaration annonçant l’arrestation. Le communiqué ne mentionnait pas le nom du ministre, ce qui a semé une certaine confusion. Dans le gouvernement libyen occidental dirigé par Abdelhamid Dbeibah, il y a en réalité deux ministres en charge du ministère du Pétrole et du Gaz.
Le procureur général a dû rectifier une déclaration et révéler que le ministre en question était Khalifa Abdel-Sadek, qui était temporairement en charge du portefeuille pétrolier par le premier ministre Dbeibah.
Le ministre d’origine, Mohamad Aoun, réintégré dans ses fonctions en mai par l’autorité de contrôle administratif, qui supervise le travail des ministres, a déclaré sur X : « Je travaille dans le secteur pétrolier depuis cinquante ans et je n’ai jamais rompu les lois. »
Khalifa Abdel-Sadek est accusé de corruption financière pour le compte d’une société étrangère du secteur pétrolier, portant sur près d’un demi-million de dollars. Il aurait violé un accord entre cette société et la National Oil Company (NOC), selon le communiqué.
Le journal économique libyen Sada estime que ces montages financiers ont été conclus avec la société allemande Wintershall, spécialisée dans l’énergie et censée réaliser des projets en Libye depuis 2010.
Par : Ali Habib Camara / Afrique Première Tv