Lors d’une conférence de presse avec plusieurs médias, le sélectionneur de l’équipe de France a été interrogé sur différents sujets, dont la situation délicate avec Kylian Mbappé. Il est au septième ciel, marquant des buts à gauche et à droite, comme contre Manchester City en Ligue des Champions. Mais n’oublions pas qu’il y a encore quelques mois, on le critiquait.

Les supporters du Real Madrid ont été un peu déçus de sa performance lorsqu’il a rejoint l’équipe pour la première fois. Et les supporters de l’équipe de France n’étaient pas non plus très contents de lui. Certains n’étaient pas ravis lorsqu’il a été nommé capitaine, et son absence aux réunions d’équipe en octobre et novembre a fait beaucoup de bruit. Il n’y avait pas d’explications claires sur les raisons pour lesquelles il avait manqué ces événements.
En octobre, il a déclaré qu’il souhaitait se concentrer sur sa forme et son repos après des débuts difficiles au Real Madrid. En décembre, il a admis qu’il n’était pas prêt mentalement à rejoindre l’équipe en septembre. Et en novembre, certains disent qu’il s’est retiré à cause d’un incident dans une discothèque à Stockholm. Mais Mbappé est resté vague à ce sujet, affirmant que c’était la décision de l’entraîneur et qu’il la respectait.
C’est le patron. Si un jour il veut en parler… ». Et justement, lors d’une longue conférence de presse avec plusieurs médias, l’entraîneur français a pris la parole et a fourni plusieurs explications. D’abord, il a voulu confirmer que le statut de capitaine de Mbappé n’était clairement pas remis en cause.
Le temps de la révélation de Didier Deschamps
« Je crois que Kylian a très bien géré les choses après l’abandon de Hugo (Lloris) et Raphaël (Varane) après la Coupe du monde à Doha. Il a endossé le rôle de capitaine avec Antoine (Griezmann) comme vice-capitaine. La chute ne remet pas en cause son leadership par rapport à ce qu’il a fait et ce qu’il est capable de faire », a déclaré Didier Deschamps, confirmant également que la star du Real Madrid portera le brassard lors du rassemblement de mars, pour les quarts de finale de la Ligue des Nations contre la Croatie. Il a surtout voulu défendre son capitaine : « il a le droit d’avoir une période où il n’est pas au meilleur de sa forme. Kylian, comme je l’ai toujours dit, l’équipe de France sera toujours plus forte avec lui.
Puis est arrivé ce dossier où le tribunal des médias a rendu son verdict, alors même qu’il n’a même pas été interrogé par la justice suédoise. Pendant trois semaines, un mois, voire plus, ça a été dur. Kylian sait qu’on parlera toujours beaucoup de lui, même quand il n’est pas là. Mais sur des sujets aussi sensibles, c’est dur loin d’être facile. » Puis, il est revenu sur ces fameuses absences.
Qu’il se rende à Stockholm ou à Tombouctou, il n’y a aucun endroit où il puisse passer inaperçu.
« Avant la liste, la veille, il y avait une chance qu’il aille à Lille en C1. Donc on aurait pu lui demander de jouer. Il a joué trente minutes, pas complètement récupéré. Il y a eu des discussions entre les staffs médicaux, mais il avait besoin de temps pour guérir et être complètement récupéré, et quand j’ai fait ma liste, vu la situation, j’ai choisi de ne pas le prendre. Il y avait peu de chance qu’il joue samedi, car il ressentait quelque chose. Finalement, il a joué », a-t-il d’abord expliqué à propos de la liste d’octobre avant d’expliquer les raisons de son absence en novembre : « On ne peut pas tout savoir non plus. Je m’interdis de dévoiler les échanges que je peux avoir avec les joueurs. Il sait, je sais, et à partir de là, tout va bien. Vous savez qu’il n’était pas là, c’est tout. Mais c’était ma décision.

En analysant la situation, sa forme et les échanges que j’ai eu avec lui, j’ai décidé de le laisser tranquille. Je ne peux pas tout dire, évidemment, mais ce n’est pas une punition car elle a pu être interprétée en fonction de ce qui s’est passé en octobre et son voyage en Suède. Octobre, pour moi, c’est un non-événement : Kylian dépend du programme du Real, qui lui donne cinq jours de congé, et pendant ces cinq jours, il peut faire ce qu’il veut. Qu’il se rende à Stockholm ou à Tombouctou, il n’y a aucun endroit où il puisse passer inaperçu. C’était lors d’un match de l’équipe de France, oui, mais cela ne l’a pas empêché d’envoyer des messages à la plupart des joueurs, et à moi aussi. Le tumulte était intense. C’était un orage, et finalement, ce n’était pas un verre d’eau, juste deux gouttes, c’est tout. S’il n’a même pas été entendu, c’est qu’il n’y est pour rien. Tout était excessif », a conclu DD. Le message est clair. Ou pas… ».
Par : Arsène de Bangweni / Afrique Première TV