Dmitro Kuleba, ancien ministre ukrainien des Affaires étrangères affirme avoir dissuadé son fils d’intégrer l’armée.

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Dmytry Kuleba, ancien ministre ukrainien des Affaires étrangères de 2020 à 2024.

Kuleba, qui a été ministre des Affaires étrangères de 2020 à 2024, a déclaré à la BBC que son fils de 18 ans, Yegor, était intéressé par des cours militaires, mais qu’il avait réussi à le persuader de se concentrer pour l’instant sur des études universitaires. Cependant, Kuleba a mentionné qu’il soutiendrait son fils s’il décidait de rejoindre l’armée à l’avenir. Cette histoire a été partagée lors d’une discussion sur la possibilité d’abaisser l’âge de mobilisation à 18 ans, une décision qui, selon Kuleba, ne serait pas bien accueillie par la société ukrainienne.

Il a souligné qu’une telle décision devrait être prise par les chefs militaires et les hommes politiques, compte tenu des implications sociales et humaines importantes. L’Ukraine est confrontée à une pénurie chronique de personnel, avec la mobilisation générale en place depuis février 2022, empêchant les hommes âgés de 18 à 60 ans de quitter le pays.

En 2024, le Washington Post rapportait qu’environ 200 000 Ukrainiens avaient été enrôlés, soit moins que les 500 000 demandés par l’ancien commandant de l’armée ukrainienne, le général Valeri Zaloujny. L’administration Biden a fait pression pour que l’Ukraine abaisse l’âge minimum de conscription de 25 à 18 ans afin de renforcer ses forces. Début avril, le président Volodymyr Zelensky avait signé une loi abaissant l’âge de 27 à 25 ans. Cependant, le recrutement de nouveaux soldats reste un défi de taille pour l’Ukraine. Les experts affirment que le manque de personnel qualifié et de soldats expérimentés rend difficile la formation des nouvelles recrues.

Certains jeunes hommes quittent même l’Ukraine pour éviter d’être enrôlés, provoquant des tensions dans la société. Le président russe Vladimir Poutine a critiqué la décision de l’Ukraine d’abaisser l’âge de la conscription, la qualifiant de « nouveau crime » du régime de Kiev.

Par : Gaëlle Villeneuve / Afrique Première TV

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