Une étude parue dans la revue Science indique que la transmission du paludisme pourrait diminuer en Afrique dans les années à venir en raison du réchauffement climatique. C’est ce que des chercheurs de l’Université de Leeds en Angleterre ont découvert. Cela pourrait contribuer à faciliter la lutte contre le paludisme.
Le réchauffement climatique et le manque d’eau qu’il entraîne, les scientifiques pensent que le moustique responsable de la propagation du paludisme aura moins d’endroits où vivre en Afrique. Pour comprendre cela, les chercheurs ont réalisé des cartes très détaillées des endroits où il pleut sur le continent. Cette nouvelle méthode les aide à déterminer exactement où se propage le paludisme afin de pouvoir lutter plus efficacement contre l’épidémie.
En utilisant ces nouvelles données, les scientifiques peuvent déterminer non seulement où l’eau s’accumulera dans le paysage, mais également de quel type d’eau il s’agit. S’agit-il d’une rivière qui coule ou d’une grande flaque d’eau stagnante alimentée par les eaux souterraines ? Est-ce une rivière qui se déverse dans une plaine et laisse des ruisseaux isolés lorsque l’eau s’en va ? Avec ce type d’informations, ils peuvent mieux cibler leurs stratégies d’intervention contre le paludisme et s’adapter aux conditions environnementales.
Cette approche plus ciblée et plus précise constitue un grand pas en avant dans la lutte contre le paludisme, d’autant plus qu’il n’y a pas beaucoup d’argent disponible pour cela. C’est une excellente nouvelle que l’assèchement du continent dû au réchauffement climatique puisse entraîner une diminution du paludisme, mais cela signifie également moins d’eau pour les personnes qui y vivent.
Par : Barsene Saint Paul / Afrique Première