Lundi, le ministre britannique des Affaires étrangères a déclaré que les réparations pour le rôle du Royaume-Uni dans la traite négrière n’avaient rien à voir avec le transfert d’argent et a réaffirmé l’orientation de son pays vers l’avenir.

Certaines anciennes colonies britanniques ont demandé des comptes sur son rôle dans la traite transatlantique des esclaves, notamment lors de la 27e réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth, où les dirigeants ont appelé à un débat sérieux, respectueux et sincère sur la justice réparatrice.
Lors d’une visite au Nigeria, le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy, descendant d’esclaves dont les parents sont originaires de Guyane, a reconnu les horreurs de l’esclavage et les cicatrices qu’il a laissées.
Cependant, M. Lammy a déclaré que les gens voulaient penser à l’avenir et ne pas débattre des réparations. Il a souligné qu’il ne s’agissait pas de donner de l’argent, surtout à une époque où le coût de la vie est élevé dans la plupart des pays du monde, y compris le Royaume-Uni.
M. Lammy a mentionné que la Grande-Bretagne poursuit une nouvelle approche des relations avec les nations africaines qui mènera à des partenariats respectueux qui écoutent plutôt que dictent, apportent une croissance à long terme plutôt que des solutions à court terme et construisent un monde plus libre, plus sûr et plus prospère.
Alors que plusieurs pays ont présenté leurs excuses pour leur rôle dans l’esclavage, comme les Pays-Bas, le Royaume-Uni, dont la richesse repose sur la traite transatlantique des esclaves, ne s’est jamais officiellement excusé.
Lors du récent sommet du Commonwealth, le roi Charles III a indirectement reconnu les appels à réparations, mais a également mentionné que le passé ne pouvait pas être changé. Au lieu de cela, il a encouragé les dirigeants à utiliser les bons mots et à comprendre l’histoire pour nous aider à faire de meilleurs choix à l’avenir, en particulier là où les inégalités existent.
Par : Arsène de Bangweni / Afrique Première Tv