Alors que certains pays comme les États-Unis et le Royaume-Uni n’ont pas encore donné le feu vert à l’Ukraine pour utiliser des armes à longue portée contre la Russie, et que l’Allemagne refuse cette idée, la France reste un peu floue sur sa position, selon les médias.
L’Ukraine demande depuis un moment à ses alliés occidentaux l’autorisation de frapper des cibles en profondeur en Russie. Cette question est devenue un gros sujet dans les médias occidentaux, surtout après une réunion le 13 septembre entre les dirigeants américain et britannique, Joe Biden et Keir Starmer. Biden a dit que les États-Unis aideraient l’Ukraine à se défendre contre la Russie, mais n’a pas parlé des missiles à longue portée. Starmer a simplement dit que l’Ukraine était importante et que les prochaines semaines et mois pourraient être cruciaux. La presse française a remarqué que l’Elysée et les ministres étaient très discrets sur ce sujet après la réunion.
Les autorités françaises sont restées très discrètes sur les troubles politiques à Paris, choisissant de ne pas commenter la situation. Les médias français ont souligné que la France était « ambiguë » sur la question, contrairement à d’autres pays européens comme l’Allemagne. Le chancelier allemand Olaf Scholz s’est clairement opposé à l’envoi de missiles à longue portée en Ukraine, affirmant que cela impliquerait des soldats allemands et qu’il voulait éviter que l’Allemagne ne soit impliquée dans la guerre. D’un autre côté, la Russie tente d’empêcher que la situation ne devienne incontrôlable, tout en accusant Washington et Londres de la transformer en une escalade incontrôlable. Il existe un risque sérieux, car les pays occidentaux sous-estiment le danger de leurs actions, selon les responsables russes. Vladimir Poutine a également mis en garde l’Occident contre les conséquences de l’octroi à l’Ukraine de l’autorisation qu’elle sollicite.
Si les forces ukrainiennes tiraient profondément en territoire russe, cela signifierait que l’Occident serait directement impliqué dans le conflit, a prévenu Vladimir Poutine le 12 septembre. Il a commenté les discussions entre les alliés occidentaux de Kiev, dont le Royaume-Uni et les États-Unis, concernant l’« autorisation » donnée à l’Ukraine de frapper à l’intérieur du territoire russe avec des armes à longue portée. Dans un tel scénario, la Russie réagirait par des « mesures appropriées », a promis le président russe. « Ce n’est pas un jeu. »
A New York, l’ambassadeur de Russie auprès des Nations Unies a déclaré au Conseil de sécurité que l’OTAN mènerait une « guerre directe » contre la Russie si elle approuvait l’utilisation d’armes fournies par l’Occident pour frapper la Russie. « Dans ce cas, nous devrons prendre les décisions qui s’imposent, avec toutes les conséquences pour les agresseurs occidentaux », a déclaré Vassily Nebenzia. « Ce n’est pas un jeu. Le fait est que l’OTAN sera directement impliquée dans les hostilités contre une puissance nucléaire. Je pense que nous ne devrions pas l’oublier. » Le 11 septembre, un journal britannique a rapporté que les États-Unis et le Royaume-Uni avaient décidé, « à huis clos », d’autoriser l’Ukraine à utiliser des missiles Storm Shadow, en partie fabriqués en Grande-Bretagne, pour frapper des cibles plus profondément à l’intérieur de la Russie. Ce qui est faux !
Par : Arsène de Bangweni / Afrique Première Tv