En Gambie, où la mutilation génitale féminine est interdite, un législateur a récemment proposé début mars un projet de loi visant à rendre cette pratique à nouveau légale. Le Collectif des femmes africaines contre les MGF et les violences a organisé un rassemblement jeudi 2 mai à Dakar pour protester contre cette proposition.
Un législateur gambien a proposé un texte auquel de nombreuses organisations, dont le Collectif africain contre les mutilations génitales féminines, s’oppose fermement.
Mame Sira Konaté, secrétaire générale du Collectif, a déclaré à RFI : « Il faut entourer l’Assemblée gambienne contre ces décisions pénales qui touchent nos filles ».
« Nous avons peur parce que si nous commençons à perdre les droits pour lesquels nos mères se sont battues, c’est très dangereux pour nous. »
« Nous appelons tout le monde à défendre la cause des femmes. »
« Nous disons non à l’abrogation de la loi contre les mutilations génitales féminines en Gambie. Nous prévoyons également une campagne de sensibilisation et une caravane pour se rendre en Gambie et, si nécessaire, organiser une manifestation. »
« Notre première étape consiste à convaincre le président Barrow de retirer ce projet de loi car, avec seulement quatre femmes à l’Assemblée, s’il est voté, il sera adopté. »
« Nous pensons aussi au Sénégal. La Gambie est voisine du Sénégal et des familles sénégalaises pourraient se rendre en Gambie pour y faire mutiler leurs filles. Nous appelons toutes les organisations luttant contre les violences faites aux femmes et aux filles à nous rejoindre pour défendre la cause des femmes. »
Par : Daniella Aka / Afrique Première