Goma, la danse donne de l’espoir aux jeunes, malgré les troubles.

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« La danse m’aide à m’exprimer, à gérer mes émotions et à ne pas me sentir seule », dit-elle. « Tout ce que je suis devenu, je le dois à la danse. » Virginie Magumba a remporté cette année le prix de la meilleure danseuse congolaise au Goma Dance Festival, le plus grand événement de danse en RDC.

Malgré les attaques constantes des groupes rebelles dans la région, le festival se tient à Goma depuis sept ans. La région est en proie à plus de 120 groupes armés cherchant à contrôler l’or, le cobalt et d’autres ressources tout en commettant des massacres.

« Ce festival m’a fait grandir en tant que danseuse », confie Virginie Magumba. « Cela m’a montré que je pouvais réaliser mes rêves. »

Elle a commencé à danser relativement tard. Pendant des années, elle a regardé les danseurs s’entraîner dans le club sportif de son père, mais ce n’est qu’à l’âge de 17 ans, fraîchement diplômée du lycée et sur le point d’entamer des études humanitaires, qu’elle a décidé de se lancer dans la danse.

Au fil du temps, la danse est devenue pour elle une forme de thérapie. Cela l’aide à oublier les problèmes familiaux et la violence dans la région et lui permet de garder espoir. « On essaie de garder espoir, mais c’est dur quand rien ne s’améliore », dit-elle. Le festival incarne cet esprit de persévérance.

Même si elle a la chance de voyager à l’étranger grâce à sa carrière de danseuse, elle dit qu’elle ne veut pas quitter la RDC.

Elle explique : « Beaucoup de gens sont partis récemment. Mais moi, j’ai construit ma carrière ici, dans ma ville, avec ma communauté. Il n’y a que deux danseuses professionnelles à Goma. Je me dis : si je pars, qui va montrer aux autres filles que c’est possible ? »

Par : Yan Obama / Afrique Première

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