Hécatombe migratoire au Sénégal, le gouvernement Diomaye Faye peine à stopper la saignée.

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Photo de la plage de Mbour, ville à 100 km de Dakar. Port de départ des candidats à l’immigration aux Iles Canaris.

Une centaine de personnes se sont rassemblées sur la plage bordée de palmiers pour assister aux opérations de secours ou s’enquérir de l’état d’un proche. Pape Samb en fait partie. Son neveu de 17 ans n’est pas revenu depuis le naufrage. « Je suis venu chercher des renseignements mais il n’a pas encore été retrouvé. Il est parti hier », raconte-t-il.

Plus le temps passe, plus l’espoir diminue à mesure que la recherche continue. Un bateau de sauvetage arrive sur la plage avec à son bord un nouveau corps sans vie. Cinq corps ont été retrouvés, s’ajoutant aux quatre noyés retrouvés dimanche par les pêcheurs venus porter secours au bateau en détresse. Au total, 24 personnes ont été secourues et trois hommes sont toujours hospitalisés.

« C’est une catastrophe », a déclaré Cheick, un Sénégalais qui connaissait une vingtaine de personnes à bord du bateau qui a coulé au large de Mbour. Le bateau a quitté la plage dans l’après-midi en direction des îles Canaries, mais a tragiquement coulé 30 minutes plus tard, à 3 km des côtes sénégalaises. « Ce qui se passe à Mbour est dévastateur. Les pertes sont énormes. Nous ne pouvons pas imaginer des jeunes, même pas 30 ans, qui meurent », a déclaré Cheick.

« C’est une catastrophe », a répété Mohamed Baro, conseiller municipal de Mbour et oncle de l’une des victimes, âgée de 38 ans. « Ces jeunes sont déterminés à partir et, malheureusement, cette tragédie risque de se reproduire ».

Autrefois, les jeunes partaient de Gambie ou d’ailleurs, mais cette fois, ils sont partis de la plage de Mbour. En Afrique, et notamment au Sénégal, il est difficile d’obtenir des visas. Il ne s’agit pas seulement de personnes aléatoires qui font le voyage, mais de personnes ayant un emploi qui devraient pouvoir voyager sans être confrontées à de tels dangers », a expliqué Mohamed.

Alors que les recherches des corps des victimes se poursuivaient, la marine a intercepté deux bateaux transportant 421 personnes qui tentaient de migrer illégalement, dont 20 enfants.

Par Line Ndiaye / Afrique Première Tv

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