La Chine a annulé un montant indéterminé de prêts sans intérêt accordés au Zimbabwe et s’est engagée à aider ce pays africain à trouver une issue à sa crise de la dette.
Pékin a prêté des milliards de dollars au Zimbabwe pour moderniser deux de ses principaux aéroports internationaux et agrandir ses deux principales centrales thermiques et hydroélectriques.
En septembre 2023, la dette garantie par l’État du Zimbabwe s’élevait à 17,7 milliards de dollars, dont 12,7 milliards de dollars de dette extérieure et 5 milliards de dollars de dette intérieure.
La majeure partie de la dette extérieure était due à la Chine, car le pays n’était pas éligible aux prêts des créanciers multilatéraux comme la Banque mondiale et le FMI après avoir manqué à ses obligations de remboursement.
Selon la Coalition du Zimbabwe pour la dette et le développement (Zimcodd), les défauts de paiement à l’époque de l’ancien président Mugabe et les problèmes économiques du pays ont laissé le Zimbabwe dans une situation de surendettement.
Les critiques accusent la Chine de prêter intentionnellement à des pays dont elle sait qu’elle ne peut pas rembourser, afin d’accroître son influence politique et de contrer l’influence des États-Unis et l’Union européenne en Afrique.
La Chine nie ces accusations, affirmant que ses relations avec les pays africains sont basées sur une politique de non-ingérence dans les affaires des autres pays.
Bien que le montant exact des prêts annulés par la Chine n’ait pas été divulgué, les observateurs estiment qu’il ne devrait pas être très élevé, étant donné que le Zimbabwe a augmenté sa dette chinoise pour des projets d’infrastructures après la fin du règne de Mugabe.
Par Vanessa Ndomè / Afrique Première