En Côte d’Ivoire, a lancé depuis le 12 juillet une campagne de vaccination contre le paludisme pour les petits enfants. Parallèlement, les autorités sanitaires luttent également contre une autre maladie propagée par les moustiques : la dengue. L’Institut national de santé publique (INHP) mène une campagne de démoustication à Abidjan du vendredi 12 au 17 juillet pour lutter contre ce virus qui fait son grand retour depuis le début de la saison des pluies.
Quatre véhicules de l’INHP s’apprêtent à circuler autour de Cocody et Bingerville, où sont concentrés plus de 70% des cas, avec des pulvérisateurs d’insecticides bruyants. L’opération, dirigée par l’entomologiste médical Fofana Diakaridia, vise à éliminer tous les moustiques adultes transmetteurs de la maladie. « Comme ce sont les moustiques Aedes [aussi appelés moustiques tigres] qui transmettent la dengue, nous prenons en compte leur période de pointe d’activité. Nous allons donc pulvériser de 17 heures à 21 heures pour éliminer les moustiques adultes et briser la chaîne de transmission du virus. »
La campagne comprend également la sensibilisation de la population. Les gens sont encouragés à surveiller les symptômes de la dengue et à lutter contre cette maladie en éliminant les sites de reproduction des moustiques, comme les eaux stagnantes. « Nous avons des mobilisateurs qui vont de maison en maison pour expliquer aux gens comment réagir aux produits pulvérisés. Les personnes âgées, celles qui ont des problèmes de santé et les bébés doivent rester à l’écart pendant une heure ou deux, puis ils peuvent revenir. »
Malgré les inconvénients, la plupart des gens soutiennent cette mesure. Sonia Yehou, habitante des Caféiers 8 à Angré, est reconnaissante. « Depuis que ça a commencé, nous n’avons pas eu beaucoup de moustiques dans les parages. Nous nous sentons soulagés. C’est utile, nous l’apprécions. J’ai une sœur qui est tombée malade mais elle a réagi vite, donc le pire a été évité. Malheureusement, nous avons aussi un proche qui est mort de ça. » Le nombre de cas cette année avoisine déjà les 400, dont trois décès.
Par : Daniella Aka / Afrique Première Tv