La chanteuse malienne a été condamnée par contumace à Bruxelles pour ne pas avoir rendu son enfant à son ex-mari, le dramaturge Jan Goossens.
Elle a été arrêtée le 20 juin à l’aéroport de Rome où elle était censée se produire, sur la base d’un mandat d’arrêt européen émis par les autorités belges, depuis, elle est en prison en Italie.
Rokia Traoré n’a pas d’autres options pour éviter l’extradition. La Cour de cassation est la plus haute autorité judiciaire. Ils ont pris cette décision parce qu’ils devaient respecter l’arrêt de la Cour européenne de justice en faveur de l’extradition de Rokia Traoré. Cela a été expliqué dans une déclaration de son avocate, Maddalena Claudia Del Re. La chanteuse malienne sera prochainement remise à la Belgique. Il est important de noter qu’elle se bat depuis cinq ans contre la garde de son ex-conjoint, Jan Goossens, au sujet de leur fille de 9 ans vivant au Mali.
En Belgique, l’artiste a été condamnée à deux ans de prison en 2023 pour non-retour de son enfant. Cependant, selon son avocate italienne, cette sentence a été prononcée en son absence, sans qu’elle en soit informée et sans la possibilité de se défendre avec un avocat, violant ainsi son droit à un procès équitable.
Rokia Traoré a écrit une lettre manuscrite à Maître Del Re, dans laquelle elle affirme que son ex-conjoint ne s’implique plus activement dans la vie de leur fille depuis cinq ans, et que la justice belge cherche seulement à la ramener en Belgique pour faire plaisir au père qui est citoyen belge. Elle exprime sa peur, l’incapacité de sa fille à voyager et le traumatisme de son fils. Elle met l’accent sur ses sentiments de souffrance, d’épuisement et d’injustice.
Par : Frédérique Durand / Afrique Première Tv