La floraison des groupes politico–militaires au Niger compromet la stabilité du pays.

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Il existe désormais deux groupes armés et politiques qui réclament la libération de l’ancien président Mohamed Bazoum et mènent des actions audacieuses au Niger. Un nouveau groupe politico-militaire, jusqu’alors inconnu au Niger, a émergé. Le Front patriotique pour la justice (FPJ), dirigé par Mahamat Tori, jusqu’alors inconnu, a revendiqué l’attaque du convoi et l’enlèvement du préfet de Bilma, le commandant Amadou Torda, ainsi que de toute son équipe de sécurité. L’attaque a eu lieu à Dirkou, dans le nord-est du pays.

Dans un communiqué publié samedi 22 juin, la FPJ affirme que les affrontements ont entraîné la mort de deux militaires nigériens, membres du front, et l’arrestation de cinq personnes : le préfet, le commandant de brigade de gendarmerie et ses subordonnés. Cette attaque, selon Mahamat Tori, vise à restaurer le système démocratique au Niger, ainsi qu’à libérer l’ancien président détenu par la junte. « Nous poursuivrons ce combat jusqu’à la libération du président Mohamed Bazoum », a annoncé Tori.

Il s’agit du deuxième mouvement d’opposition armée à émerger, après le Front patriotique de libération (FPL) dirigé par Mahmoud Sallah, qui a saboté le 16 juin un pipeline appartenant à la société chinoise Wapco. Les deux mouvements ont une cause commune : ils réclament tous deux la libération du président Mohamed Bazoum.

En revanche, la junte militaire confirme l’attaque et l’enlèvement du préfet : « malgré une résistance héroïque où ils ont été débordés », explique le ministre de l’Intérieur qui exprime sa compassion pour les otages et leurs familles.

Par : Haby Coulibaly / Afrique Première

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