La France annonce conditionner la délivrance des visas avec la politique liée aux laissez-passer.

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Photo de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur français du gouvernement Barnier.

Retailleau a révélé des mesures concrètes pour améliorer l’application des arrêtés d’expulsion, deux jours seulement après que le Premier ministre Michel Barnier a proposé de restreindre la délivrance de visas aux pays qui refusent de délivrer les laissez-passer nécessaires à l’expulsion de leurs citoyens. Retailleau envisage de mettre en œuvre une politique d’immigration liant la politique des visas à la délivrance de laissez-passer, en étroite collaboration avec le ministre des Affaires étrangères.

Il a souligné qu’en 2023, 205.853 visas ont été délivrés aux citoyens algériens, mais que seulement 2.191 Algériens ont été rapatriés. Outre la politique des visas, Retailleau a également mentionné l’utilisation de l’aide au développement et des tarifs douaniers comme outils. Barnier a souligné la nécessité de mieux contrôler les frontières, affirmant que la France ne gère pas efficacement sa politique migratoire et ses responsabilités en matière d’intégration.

Lors de son discours, il a annoncé que son gouvernement proposerait de « faciliter la prolongation de la détention exceptionnelle des étrangers en situation irrégulière, afin de mieux faire respecter les obligations de quitter le territoire français ». « Nous voulons mieux contrôler nos frontières », a-t-il assuré. Pour y parvenir, Barnier a demandé que le Pacte européen sur la migration et l’asile soit appliqué. Un système qui, selon lui, permettra de « gérer les flux en effectuant des contrôles aux frontières extérieures de l’Union européenne ».

Le Premier ministre français a également déclaré que « la France continuera, aussi longtemps que nécessaire, à rétablir les contrôles à ses propres frontières, comme le permettent les règles européennes, et comme vient de le faire l’Allemagne ». Selon les dernières données d’Eurostat, la France est le champion d’Europe en termes d’arrêtés d’expulsion émis, avec 31 195 arrêtés d’expulsion émis au cours du seul deuxième trimestre de l’année. Un chiffre qui contraste avec les 3 555 expulsions observées durant la même période.

Par : Frédérique Durand / Afrique Première Tv

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