Le pape François a vivement critiqué mercredi l’indifférence croissante à l’égard des migrants qui risquent leur vie en traversant les mers et les déserts pour échapper aux persécutions.
Lors de son audience hebdomadaire avec les fidèles place Saint-Pierre, le Pape a dénoncé ceux qui repoussent systématiquement ces personnes vulnérables.
« Il y a ceux qui s’efforcent systématiquement et par tous les moyens de repousser les migrants – de repousser les migrants », a déclaré le pape François. Il a poursuivi en déclarant que de tels actes, lorsqu’ils sont commis consciemment et de manière responsable, constituent un péché grave. Le Pape a souligné que ce qui tue les migrants, c’est notre indifférence et notre culture du jetable.
Son premier voyage hors du Vatican en tant que pape a été une visite sur l’île italienne de Lampedusa.
Le Pape a également attiré l’attention sur le fait que la Méditerranée est devenue un cimetière, soulignant que la tragédie est que la plupart de ces morts auraient pu être sauvées. Il a toutefois salué les efforts des bons Samaritains qui travaillent sans relâche pour secourir les migrants tout au long de leur périple.
Son premier voyage hors du Vatican en tant que pape a été une visite sur l’île italienne de Lampedusa, où des centaines de migrants débarquent après avoir traversé la mer sur des bateaux de fortune en provenance d’Afrique du Nord. Cette position contraste fortement avec la politique actuelle du gouvernement italien.
La Première ministre italienne Giorgia Meloni a intensifié ses efforts pour ralentir les flux migratoires vers l’Italie. Elle a signé des accords avec l’UE, la Tunisie et l’Égypte pour dissuader les migrants de tenter la traversée de la Méditerranée. En outre, elle a conclu un accord de cinq ans avec le Premier ministre albanais Edi Rama pour ouvrir des centres de détention en Albanie cette année.
Ces centres, qui peuvent accueillir jusqu’à 3 000 migrants à la fois, seront utilisés pour héberger les migrants secourus par les garde-côtes italiens dans les eaux internationales pendant l’examen de leurs demandes d’asile.
À la fin de son adresse, le pape François n’a pas oublié les populations opprimées, il a également appelé à la paix en Ukraine, en Palestine, en Israël, au Myanmar et au Nord-Kivu en RDC.
Par : Ali Habib Camara / Afrique Première Tv