En République démocratique du Congo, le gouvernement et les tribunaux ont décidé de réprimer sévèrement l’homosexualité. Le nouveau ministre de la Justice, Constant Mutamba, a ordonné au procureur général d’ordonner aux juges de punir ceux qui se livrent à des actes homosexuels et à d’autres pratiques comme le sexe en groupe. Cela se produit dans un pays où la plupart des gens sont catholiques ou pentecôtistes, même s’il n’existe aucune loi officielle contre cela.

En République démocratique du Congo, le ministre de la Justice a souhaité que seuls soient poursuivis ceux qui promeuvent ces pratiques homosexuelles. Mais le procureur général Firmin Mvonde est allé plus loin. Dans sa lettre à tous les procureurs du pays, le plus haut magistrat du système judiciaire congolais cible les pratiquants. Il estime que ces pratiques sexuelles violent les bonnes mœurs. « Le droit étant mis à l’épreuve, il faut le faire triompher », explique-t-il, estimant qu' »il est indispensable à la sérénité dont le pays a besoin ».
Il recommande une répression, dit-il, « plus responsable », après des actions d’avertissement combinées à une campagne de sensibilisation pour éviter « une résistance inutile », qui, reconnaît-il, « perturberait davantage la paix recherchée ».
Des ONG avaient déjà critiqué cette mesure car il n’existe aucune loi incriminant l’homosexualité en RDC. Ils avaient suggéré au ministre d’initier une loi avant d’instruire les magistrats.
Par : Yan Obama / Afrique Première