Au Kenya, plus de 50 personnes ont été tuées lors de la rupture d’un barrage au nord de Nairobi. Les fortes pluies en Afrique de l’Est ont provoqué des inondations meurtrières dans le pays. Un village a été détruit par des coulées de boue.
Au moins cinquante personnes sont mortes dans l’effondrement d’un barrage. Cela s’est produit dans la nuit du 28 au 29 avril à Maï Mahiu, dans le comté de Nakuru, à une centaine de kilomètres au nord de Nairobi. Les fortes pluies ont provoqué le débordement du bassin et la destruction du barrage.
A Ngueiya, village en aval du barrage, la scène est dévastatrice, avec une énorme coulée de boue, bordée d’arbres déracinés et de rochers tombés de la montagne.
Sous un abri, dans la cour de l’école primaire de Ngueiya, Joseph est encore sous le choc. Vers 3 heures du matin, le déluge frappe sa maison : « J’étais dans mon lit et j’ai entendu des cris dehors. J’ai essayé de sortir mais ma porte était bloquée par la pression de l’eau. Elle s’est accumulée dans ma maison qui a été emportée d’un seul coup. Elle est sortie de nulle part et a tout pris, même les murs.
À l’heure actuelle, les chances de retrouver des survivants sont très faibles. Les sauveteurs et les voisins recherchent toujours les corps des personnes disparues. David Aderasu, de l’ONG Ambulance Saint-Jean, a retrouvé plusieurs corps : « J’ai trouvé des corps ici, près de Mai Mahiu, en contrebas, car ils étaient emportés par les eaux. Certains flottaient, d’autres étaient coincés dans la boue, une autre équipe, un peu plus bas, continue de creuser pour récupérer les corps encore coincés. »
Selon la Croix-Rouge kenyane, 49 personnes sont toujours portées disparues et une centaine de foyers sont touchés. « De nombreuses maisons se trouvaient sur les berges et ont été emportées par les eaux, c’est pour cela que ce bureau est important », explique Joe Mbalu, secrétaire général adjoint chargé des opérations. « Nous devons comprendre où vivaient les gens pour savoir où chercher. C’est pourquoi nous envoyons nos drones et travaillons avec les autorités locales pour dresser une carte de la population dans la zone touchée. »
Ce n’est pas la première fois que le comté de Nakuru est le théâtre d’un tel accident : en 2018, l’effondrement du barrage de Solait avait fait près d’une cinquantaine de morts. Le scénario était assez similaire : de fortes pluies avaient provoqué des inondations et des destructions.
Plus tôt lundi, le ministre de l’Intérieur a annoncé que tous les barrages du pays seraient inspectés dans les 24 heures. Car ici, les pluies continuent et de violents orages sont attendus. La réouverture des écoles prévue aujourd’hui a été décalée d’une semaine. Notez par ailleurs, que les pluies diluviennes menacent l’Afrique de l’Est depuis quelques mois et provoquent d’énormes dégâts.
Par : Arsène de Bangweni