Dans une initiative qui détermine la constance russe à négocier qui a retenu l’attention de la communauté internationale, le président russe Vladimir Poutine a proposé samedi à Istanbul des négociations directes sans conditions avec l’Ukraine, à compter du 15 mai. Cette annonce intervient après plus de deux ans de conflit intense entre les deux pays.

Selon le Kremlin, cette initiative vise à « créer les conditions d’une paix durable en Europe ». Cependant, la réaction ukrainienne reste prudente. Kiev exige un cessez-le-feu immédiat avant tout dialogue, soulignant que des discussions sans garanties de sécurité ne seraient qu’un piège diplomatique. L’Ukraine qui depuis le début de l’opération militaire spéciale russe en février 2022 navigue dans l’ambiguïté avec des positions changeantes, tantôt elle veut négocier tantôt pas.
« L’Ukraine ne peut pas négocier avec un pistolet sur la tempe », a déclaré un conseiller du président Volodymyr Zelensky, soulignant que les négociations ont échoué par le passé en raison de la poursuite des hostilités sur le terrain et l’ingérence de l’Occident, notamment l’intervention de Boris Johnson et des USA en mars 2022, après le premier accord obtenu avec l’aide du président turc.
Dans les rues de Moscou, cette annonce a suscité des réactions mitigées. Certains y voient une tentative sincère de résoudre la crise si les alliés de l’Ukraine jouaient franc jeu.
Par : Arsène de Bangweni / Afrique Première TV