La société civile kenyane condamne l’extradition en Turquie de quatre turcs demandeurs d’asile au Kenya.

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Photo de Nairobi, la capitale du Kenya.

L’expulsion des quatre réfugiés turcs par Nairobi à la demande d’Ankara a suscité quelques émotions au Kenya. « Le principe de non-refoulement ne peut pas être échangé contre des intérêts commerciaux ou diplomatiques », a déclaré dans un communiqué le Groupe de travail sur la réforme de la police, composé de plusieurs ONG kenyanes et organisations de la société civile. Le groupe a également souligné l’ironie de cette décision, d’autant plus que le Kenya venait tout juste d’adhérer au Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

Les quatre hommes expulsés vers la Turquie sont soupçonnés par les autorités turques d’être liés aux écoles Gülen fondées par le prédicateur Fethullah Gülen, récemment décédé aux États-Unis. Gülen est accusé par Ankara d’avoir orchestré un coup d’État contre le régime du président Recep Tayyip Erdogan en 2016. L’un des hommes était le directeur de la Light Schools Academy, une institution très prestigieuse au sein de la communauté turque.

Dans un communiqué, le ministère kenyan de l’Intérieur a assuré qu’Ankara avait garanti que ces hommes seraient traités « avec dignité, conformément au droit international ».

« La Turquie est un partenaire privilégié du Kenya, notamment en matière de défense. Elle est fortement impliquée en Somalie », a expliqué un chercheur en la matière qui a préféré garder l’anonymat. L’année dernière, les deux pays ont signé un accord de coopération en matière de défense et industrielle.

Par : Vanessa Ndomè / Afrique Première Tv

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