La Tunisie s’engage à ne pas permettre aux migrants illégaux de traverser ou de rester dans le pays. Lors de la conférence annuelle des missions diplomatiques, Nabil Ammar a souligné que la Tunisie travaille dur pour sécuriser ses frontières tout en respectant le droit international.
Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Nabil Ammar, a déclaré que la Tunisie ne veut pas être une escale ou une résidence temporaire ou permanente pour les migrants illégaux. Lors de la 39ème session de la conférence annuelle des missions diplomatiques et consulaires, Ammar a évoqué la question de la migration irrégulière et les défis auxquels la Tunisie est confrontée.
Il a souligné l’importance du maintien de la souveraineté nationale dans les relations internationales, fondée sur le respect mutuel et la non-ingérence. Ammar a également souligné la nécessité pour la diplomatie tunisienne de s’aligner sur les aspirations légitimes des Tunisiens et le principe de souveraineté soutenu par la population tunisienne, appelant les partenaires étrangers à respecter la position de la Tunisie.
La Tunisie n’est ni la garde côtière de l’Europe ni un point de transit. Le diplomate a parlé de l’importance de travailler ensemble au niveau international pour relever les défis mondiaux tels que la pauvreté, la faim, le crime organisé, l’éducation et la santé. Il a critiqué les politiques et les interventions qui provoquent des conflits et des souffrances humaines, appelant à une réforme du système des relations internationales pour le rendre plus juste. En ce qui concerne la crise migratoire en Tunisie, Nabil Ammar a mentionné que la Tunisie a signé le Pacte mondial des Nations Unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières en 2018.
Il a souligné la nécessité d’une coopération internationale pour s’attaquer aux causes profondes de la migration irrégulière, sécuriser les frontières, et empêcher la Tunisie de devenir une plaque tournante de transit pour les migrants irréguliers. Le ministre tunisien a réitéré que la Tunisie œuvre à sécuriser ses frontières terrestres et maritimes tout en respectant le droit international. Il a également souligné que la Tunisie ne se laissera pas utiliser comme point de transit ou de résidence temporaire ou permanente pour les migrants irréguliers. Lors d’une conférence de presse en juin dernier, le ministre a clairement indiqué que la Tunisie est responsable de la surveillance et de la protection de ses propres côtes et n’est pas la garde côtière de l’Europe ou de qui que ce soit.
La Tunisie est un pays où de nombreuses personnes commencent leur voyage vers l’Europe en traversant la dangereuse mer Méditerranée. Ils espèrent y trouver une vie meilleure. Mais la Tunisie fait face depuis des années à de nombreux migrants arrivant dans son pays. En juin, les autorités maritimes tunisiennes ont déclaré avoir secouru plus de 30 000 personnes depuis janvier. Parmi eux, 21 652 ont été sauvés en 2023.
Par : Ali Habib Camara / Afrique Première Tv