Le 14 avril 2025, un juge sud-africain a donné son feu vert aux procureurs pour inculper un ancien policier et un ancien informateur pour leur rôle dans le meurtre de trois jeunes combattants de la liberté en 1982.

Cette décision importante signifie qu’ils peuvent être inculpés non seulement de meurtre et d’enlèvement, mais aussi de crimes contre l’humanité, notamment de crimes d’apartheid.
Les défenseurs des droits humains saluent cette avancée majeure ; personne n’avait jamais été inculpé auparavant pour des crimes d’apartheid, reconnus internationalement par les Nations Unies et le Statut de Rome. Cette avancée juridique est le fruit des efforts inlassables des familles des victimes, de la société civile et de la détermination du procureur, créant un précédent important plus de quarante ans après les crimes.
Le procès portera non seulement sur les actes des accusés, mais aussi sur leur implication dans un système d’oppression plus vaste. Cette affaire met en lumière le passé de l’Afrique du Sud et s’inscrit dans le cadre des efforts continus visant à obtenir justice pour l’époque de l’apartheid.
De plus, près de trois décennies après la Commission vérité et réconciliation (CVR), de nouvelles enquêtes et de nouveaux procès sont en cours pour approfondir les complexités de cette période historique, notamment la réouverture du dossier d’Albert Luthuli. L’ancien président de l’ANC et prix Nobel de la paix est décédé en 1967 dans des circonstances suspectes après avoir été heurté par un train.
Si ces accusations d’apartheid aboutissent à des condamnations, elles pourraient inspirer des actions similaires dans d’autres pays confrontés à leurs propres séquelles d’oppression et de violence.
Par : Barsene Saint Paul / Afrique Première TV