Le Congrès national africain (ANC) d’Afrique du Sud a déclaré son soutien indéfectible au président Cyril Ramaphosa, rejetant toute demande de démission des partenaires potentiels de la coalition, a déclaré dimanche un haut responsable du parti de Nelson Mandela.
Cette déclaration intervient alors que l’ANC cherche à renforcer son unité après une défaite électorale historique qui a mis fin à sa majorité depuis 30 ans.
Fikile Mbalula, le secrétaire général de l’ANC, a souligné que Ramaphosa resterait à la tête du parti et que toute demande contraire était hors de question. Il a également indiqué que l’ANC était ouverte aux discussions avec tous les autres partis politiques pour former un gouvernement.
L’ANC a obtenu un peu plus de 40 % des voix lors des élections législatives, loin de la majorité qu’il détient traditionnellement depuis le début de la démocratie en Afrique du Sud. Il reste cependant le plus grand parti du pays.
Le président de l’Afrique du Sud est choisi par le Parlement après des élections nationales et Ramaphosa espère un second mandat.
Les résultats des élections ont envoyé un message clair à l’ANC, qui a promis de créer un gouvernement qui reflète la volonté du peuple et assure la stabilité politique du pays.
Une surprise sur la scène politique sud-africaine est l’émergence du nouveau parti MK, dirigé par l’ancien président Jacob Zuma, qui a obtenu 14 % des voix, se classant troisième au Parlement. Le député a déclaré qu’il ne rejoindrait une coalition avec l’ANC que si Ramaphosa démissionnait.
L’ANC dispose de plusieurs options pour former une coalition, notamment avec le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique, qui a obtenu 21 % des voix.
En cette période de négociations complexes pour former un gouvernement de coalition, l’ANC s’efforce de maintenir son unité interne et de répondre aux aspirations du peuple sud-africain, tout en restant fidèle à sa vision de leadership.
Par : Daniella Aka / Afrique Première