Le ministre de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, vient d’annoncer qu’être homosexuel ou pratiquer toute activité connexe était désormais illégal. Le gouvernement, de transition militaire, a approuvé une nouvelle loi interdisant l’homosexualité. Nous ne savons pas encore quelle sera la sanction. Avec cette décision, le pays des hommes intègres emboite le pas du Burundi, le Cameroun, l’Ouganda, le Sénégal etc, où cette pratique importée est sévèrement punie par la loi et très mal perçue au sein des familles.
Mais avant que cette loi puisse entrer en vigueur, elle doit être votée par le Parlement et signée par le président Ibrahim Traoré. Jusqu’à présent, être homosexuel n’était pas illégal au Burkina Faso, mais en août 2023, le conseil de la communication a décidé d’interdire les chaînes de télévision faisant la promotion de l’homosexualité.
Dans certains pays du continent, cette pratique est passible à une peine de prison ou encourir la peine de mort. Au cours des 14 derniers mois, les droits LGBTQ+ ont été confrontés à davantage de défis.
En Afrique, une trentaine de pays ont des lois contre l’homosexualité. Récemment, des pays comme le Ghana et l’Ouganda ont rendu leurs lois encore plus strictes. L’Ouganda a adopté en mai dernier l’une des lois anti-LGBTQ+ les plus sévères au monde, tandis que le Ghana a intensifié sa répression contre les homosexuels en février.
Par : Line Ndiaye / Afrique Première