Le capitaine Ibrahim Traoré détricote sa feuille de route de ses cinq années à venir.

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Le président Ibrahim Traoré au stade Bobo Dioulasso

Encouragé par des acclamations et des cris de joie, le capitaine Ibrahim Traoré, qui dirige le Burkina Faso depuis 2022, s’est tenu devant une foule solidaire au Palais des Sports de Ouagadougou. Dans un discours de près d’une heure et quarante minutes, il a abordé diverses questions nationales, à commencer par la sécurité : « Il ne peut y avoir aucune alliance avec les terroristes, aucune alliance avec ces criminels. Soit nous les combattons, soit ils nous combattent. Et nous avons choisi combattre. C’est ainsi que nous serons libres, véritablement indépendants.

Pour y parvenir, le capitaine Traoré envisage de continuer à recruter pour l’armée et à acheter du matériel militaire.

Lors de son discours, il a réitéré ses accusations contre les pays occidentaux qui, selon lui, tentent de déstabiliser le Sahel. Il a même affirmé détenir des preuves de l’existence de « bases françaises » au Bénin et en Côte d’Ivoire « pour entraîner des terroristes ».

Les deux tiers de son discours ont été consacrés à exposer le projet de société qu’il envisage pour les cinq prochaines années. L’une de ses annonces fortes a été la révision du code minier, le retrait de nombreux permis d’extraction minière aux sociétés multinationales étrangères, notamment dans l’or, potentiellement pour les nationaliser.

Le capitaine Traoré promet récompenser les pays alliés au Burkina Faso

Le président Traoré au Palais des sports de Ouagadougou

« Pourquoi laisser des sociétés multinationales étrangères venir prendre notre or alors que nous pouvons l’exploiter nous-mêmes ? C’est pourquoi nous avons demandé au ministère de réorganiser les orpailleurs, et le gouvernement prendra en charge l’exploitation de l’or. Plusieurs permis seront retirés à certains individus, et nous l’exploiterons nous-mêmes », a conclu le capitaine Traoré.

Les entreprises occidentales seront les principales perdantes. Celles des pays qui vendent des armes et des équipements au Burkina Faso, comme la Russie et la Turquie, seront récompensées.

« Nos partenaires sincères qui acceptent de nous soutenir dans cette lutte, eux seuls se verront accorder certaines autorisations. Parce qu’ils ont accepté de nous soutenir dans la lutte pour notre souveraineté et dans la lutte contre le terrorisme. »

L’adoption d’un nouveau code minier doit être votée la semaine prochaine au conseil national de transition. D’autres mesures dans les domaines de l’éducation, de la santé et de l’agriculture ont également été prises. Mais c’est sa promesse d’amender le Code pénal et ses

Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le porte-parole du gouvernement béninois a vigoureusement réfuté les accusations du capitaine Ibrahim Traoré selon lesquelles il existerait sur son sol des bases françaises utilisées pour entraîner des terroristes. Il qualifie ces accusations de désinformation nauséabonde qui « alimentent le ressentiment des populations et menacent la coexistence pacifique des peuples ». Le Bénin précise au contraire que la grande majorité des attaques déjouées sur son sol impliquent des assaillants venus du Burkina Faso et du Niger voisins.

Par : Haby Coulibaly / Afrique Première Tv

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