Le chef de l’Etat du Burkina Faso a gracié 21 soldats impliqués dans le coup d’État manqué de 2015, selon un décret officiel consulté par l’AFP lundi.
En décembre dernier, le capitaine Traoré avait annoncé une amnistie pour plusieurs personnes reconnues coupables d’avoir tenté de renverser le gouvernement de transition en 2015, après la destitution de l’ancien président Blaise Compaoré.
Le décret stipule que les soldats condamnés ou inculpés pour leurs actes des 15 et 16 septembre 2015 sont désormais graciés. La liste comprend six officiers, dont deux anciens commandants de la garde présidentielle, ainsi que 15 sous-officiers et soldats.
Ces soldats ont été condamnés par un tribunal militaire de Ouagadougou en 2019 pour crimes contre l’État, meurtre ou trahison.
Les commanditaires du coup d’État manqué, les généraux Gilbert Diendéré et Djibril Bassolé, condamnés respectivement à vingt et dix ans de prison, ne sont pas concernés par cette amnistie.
Les condamnés ont jusqu’au mois de juin pour solliciter la grâce. Pour ce faire, ils doivent démontrer leur engagement envers le pays et exprimer leur volonté de participer activement à la lutte contre le terrorisme.
Les 21 soldats graciés réintégreront l’armée, qui lutte contre les groupes extrémistes liés à Al-Qaïda et à Daech depuis plus de dix ans.
Cependant, le décret précise qu’ils ne pourront prétendre à aucune indemnisation ni à aucune promotion. Deux hommes, M. Diendéré et M. Bassolé, ont tenté de renverser le gouvernement provisoire mis en place après la chute de Blaise Compaoré en octobre 2014 par un grand soulèvement, après 27 ans de règne.
Les forces loyalistes ont déjoué la tentative de coup d’État en seulement deux semaines. Au total, 14 personnes ont été tuées et 270 blessées.
En décembre, le ministère de la Justice a annoncé qu’environ 1 200 personnes condamnées pour la tentative de coup d’État seraient graciées à compter du 1er janvier.
Par : Haby Coulibaly / Afrique Première TV