Le Conseil d’Etat français retire la nationalité française de Kemi Seba.

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Kémi Seba avec le président Ibrahim Traoré, lors d’une visite à Ouagadougou au Burkina Faso

Kémi Séba, également connu sous le nom de Stellio Gilles Robert Capo Chichi, est célèbre pour s’être prononcé contre le néocolonialisme et avoir critiqué la présence de la France en Afrique. Il a des adeptes parmi les diasporas africaines du monde entier suite à un énorme travail de conscientisation des masses africaines et afro descendantes.

Ces dernières années, ses relations avec la Russie et l’Iran ont suscité la colère des autorités françaises et aussi sa proximité avec les leaders panafricanistes du Mali, du Burkina Faso et du Niger, qui ont formé depuis novembre 2023 la nouvelle Alliance des États du Sahel, et confortés le 6 juillet dernier avec la création de la Confédération des Etats du Sahel (CES). Ses détracteurs le qualifient souvent d’« agent de désinformation contre les intérêts français ».

Dans une lettre du 29 février 2024, le ministère français de l’Intérieur Gérard Darmanin lui reproche des comportements et des propos qui « révèlent une position anti-française constante et actuelle ».

Kémi Séba a organisé ou participé à plusieurs manifestations contre le franc CFA et le démantèlement des bases militaire en Afrique ces dernières années, où il a été régulièrement arrêté et parfois expulsé. Cela inclut des pays comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal et la Guinée. En France, il a été accusé l’année dernière par le député Renaissance Thomas Gassilloud, alors président de la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, d’être un « relais de la propagande russe » et de servir « une puissance étrangère qui alimente le sentiment anti-français ».

En réponse, Kémi Seba a brûlé son passeport français devant une foule de partisans le 16 mars. Sur ses réseaux sociaux, il se dit désormais « libéré du fardeau de la nationalité française » et considère la révocation de sa citoyenneté comme une « reconnaissance » pour son travail politique contre la Françafrique. »

Le militant panafricaniste Kémi Seba

Kémi Séba possède également la nationalité béninoise et du fait qu’il est né en France, trois conditions devaient être remplies pour révoquer sa nationalité française : avoir la nationalité d’un autre État, se comporter comme un citoyen de cet État et commettre des actes contraires aux intérêts de la France, selon l’administration française.

Le militant panafricaniste est déchu de sa nationalité suite à ses prises de position, verbales et le choix de ses collaborateurs. Les observateurs notent que la France est descendue trop bas en matière de protection des droits de l’homme. Kémi seba n’est pas criminel encore moins terroriste, il perd sa nationalité pour cause : La libération de la parole ! Une chose est certaine, il ne portait pas à cœur cette nationalité !

Les Africains disent que ‘’la colère du poussin n’effraie pas l’épervier’’. La lutte continue !

Par Arsène de Bangweni

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