La semaine dernière, le Bureau d’information financière du Mozambique (GIFim) a publié un rapport sur l’origine des fonds des groupes terroristes entre 2017 et 2024.
Depuis huit ans, la région de Cabo Delgado, au nord du pays, est la cible d’attaques perpétrées par un groupe lié à Daech, qui bénéficie d’une aide financière locale. Près de 6 millions d’euros ont été utilisés à des fins terroristes. Le GIFim a enquêté sur environ 3 500 transactions suspectes signalées par les banques et les services de renseignement financier. Au Mozambique, les terroristes se procurent de l’argent grâce à de petits dépôts et retraits en espèces, ainsi qu’à des virements. Ces petits montants s’accumulent pour former des sommes importantes, ce qui les rend difficiles à détecter pour les banques. Les banques et les transferts d’argent mobile sont impliqués.
Cabo Delgado, où se déroulent la plupart des activités terroristes, est la région la plus touchée par ces transactions illégales. Mais elles sont également présentes dans les provinces de Zambézie, Nampula, Sofala et Manica, au nord du pays, et même à Maputo.
Les personnes impliquées dans ces transactions sont des résidents locaux, des chefs de petites entreprises, des fonctionnaires et même des associations. Depuis juillet, les attaques terroristes se sont multipliées à Cabo Delgado. Selon le Centre d’études stratégiques de l’Afrique, environ 350 personnes ont été tuées dans le nord du pays en 2024.
Par : Barsene Saint Paul / Afrique Première TV