En République centrafricaine, trois jours après avoir prêté serment, les neuf membres du Haut Conseil de la communication tentent de rassurer tout le monde. Même si l’institution a été critiquée par les opposants et la société civile, cette nouvelle équipe est désormais chargée de réguler les médias publics et privés. Ils promettent de relever tous les défis et de rassembler les professionnels des médias.
Le Haut Conseil de la Communication veut rassurer tout le monde après avoir fait face aux critique de toutes parts. En plus d’améliorer les conditions de travail des journalistes et de former à éviter le domaine de la désinformation, la nouvelle équipe promet de faciliter l’accès de tous aux médias publics, selon Martial Pabandji, l’un des nouveaux membres.
« Le premier numéro aborde déjà la délicate question de la carte de presse nationale. Aujourd’hui, la République Centrafricaine est le seul pays au monde qui ne dispose pas de carte de presse nationale pour ses journalistes. Il est également important d’aider les médias publics à travailler librement et garantir que chacun ait un accès égal aux médias publics, et non seulement réservés au pouvoir », explique Martial Pabandji.
« Nous nous concentrerons également sur la question des discours de haine et de la désinformation. Et puis, il y a cette nouvelle problématique concernant les médias numériques. Aujourd’hui, il y a un manque de respect, d’éthique et de professionnalisme sur les réseaux sociaux. Avec la nouvelle loi numérique, La nouvelle équipe sera en mesure de bien réguler les réseaux sociaux », a ajouté Martial Pabandji, membre du Haut Conseil de la Communication.
Cependant, certains journalistes continuent de remettre en question la crédibilité de l’élection qui a conduit à la création de ce Haut Conseil, invoquant la corruption et l’influence politique sur l’institution.
La nouvelle équipe aura la lourde tâche de réconcilier une presse centrafricaine profondément divisée, comme le souligne Francine Yapandé, vice-présidente du Haut Conseil de la communication.
Conformément à la nouvelle Constitution d’août 2023, la nouvelle équipe a un mandat de sept ans, non renouvelable.
Par : Arlette Ngo Nlend / Afrique Première Tv