Le peuple Bagisu célèbre la cérémonie Imbalu en Ouganda.

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Danse de la cérémonie d’initiation des jeunes Bagisu en Ouganda.

Emmanuel Watundu, père d’un garçon récemment circoncis, explique l’importance de cette tradition : La culture Bagisu croit que si un fils naît dans une famille, à un moment donné, ce garçon doit être circoncis. C’est la culture que nous suivons et nous en sommes heureux.

La cérémonie Imbalu a lieu tous les deux ans en août, dans les districts reculés de l’est de l’Ouganda, près de la frontière avec le Kenya. Les cérémonies se déroulent non seulement dans les maisons mais aussi dans les espaces publics. Chaque détail de cet ancien rituel est soigneusement préparé.

Cette année, une décision importante a été prise : le roi local a ouvert les festivités au public, une décision qui a suscité des réactions mitigées parmi les Bamasaaba, un groupe ethnique fort de 4 millions de membres.

Wasukira Mashate, un ancien respecté des Bamasaaba, exprime ses inquiétudes : Notre culture a été préservée parce qu’il n’y avait pas d’influences étrangères. Aujourd’hui, le monde s’est ouvert aux chemins de fer, aux routes, aux transports aériens et à d’autres moyens de transport. Le pire aujourd’hui, c’est TikTok, les réseaux sociaux, où les gens interagissent les uns avec les autres. Il s’agit de dynamiques sociales qui ne peuvent être stoppées, mais lorsqu’il s’agit de notre institution culturelle, il s’agit davantage aujourd’hui d’une prise de leadership politique.

Les organisateurs d’Imbalu ont reçu un soutien financier de 120 000 dollars du gouvernement ougandais et d’un sponsor privé. Ils espèrent que ce soutien contribuera à changer les perceptions concernant cette pratique.

Wilson Watira, président du Conseil culturel d’Imbalu, est passionné par cette initiative. Il veut montrer au monde que leur culture peut attirer les autres. Dans le passé, les gens pensaient qu’ils étaient barbares et qu’ils maltraitaient les participants et les candidats. Cela a fait fuir de nombreuses personnes. C’est pourquoi il veut préciser qu’ils ne sont pas barbares et que leurs pratiques peuvent être agréables et appréciées par les autres.

Cependant, en Afrique, la pratique de la circoncision rituelle reste controversée. Les décès dus à des circoncisions mal réalisées ont conduit à réclamer des pratiques chirurgicales plus sûres dans les hôpitaux. Bien que les cas de décès sont rarissimes.

Par : Arlette Ngo Nlend / Afrique Première Tv

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