Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré lors d’une interview télévisée qu’il ne se rendrait pas en France car il trouve cela humiliant en raison des relations tendues entre les deux pays.
Il a exigé la vérité sur l’histoire, accusant une minorité haineuse en France de bloquer les progrès sur les questions historiques.
Le président Tebboune a également évoqué les essais nucléaires français en Algérie, mettant au défi la France de nettoyer les sites d’essais nucléaires s’ils veulent être amis.
Entre 1960 et 1966, la France a procédé à 17 essais nucléaires dans le Sahara algérien. Des documents déclassifiés en 2013 ont révélé d’importantes retombées radioactives, se propageant de l’Afrique de l’Ouest au sud de l’Europe.
Le président Tebboune a également évoqué l’accord franco-algérien de 1968 qui accorde aux Algériens des droits spéciaux en France en matière de voyage, de résidence et d’emploi. Il a critiqué les extrémistes de droite en France qui souhaitent abolir l’accord.
En décembre 2023, l’Assemblée nationale française a rejeté une proposition visant à dénoncer l’accord. Signé en 1968 alors que la France avait besoin de main-d’œuvre pour son économie, l’accord distingue les Algériens des lois habituelles sur l’immigration. Ils n’ont pas de carte de séjour en France, mais des attestations de résidence.
Ils peuvent s’établir librement comme commerçants ou professionnels indépendants et obtenir un titre de séjour de dix ans plus rapidement que les ressortissants d’autres pays.
Par : Ali Habib Camara / Afrique Première Tv